Les femmes et les enfants d’abord – Line ALEXANDRE – 2024 – Ed. Quadrature
Quatrième de Couverture
« Je sais bien que tu as envie de me lâcher, mais si tu pars un jour, je te préviens, je me pends. À chaque fois, son cœur saute dans sa poitrine, elle ne s’habitue pas. Elle reste ou elle se dégage en disant Je reviens avec toute la douceur qui lui reste pour lui, sa douceur s’épuise même pour les enfants et cela elle le redoute plus que tout. » Les femmes et les enfants d’abord : le cri d’un capitaine de navire qui fait naufrage. Mais les femmes sont ici de modestes guerrières de tous les jours qui affrontent la solitude, la maladie, la folie, subissent désamour ou injures. Elles s’efforcent d’être assez fortes pour se sauver, et surtout sauver les enfants, ces victimes innocentes, quand le monde menace de couler. La tendresse est alors un si précieux renfort.
Mon Avis
« Les femmes et les enfants d’abord« . Cette phrase suppose un grand danger dans la marine. C’est ce que dit le capitaine d’un navire qui coule. Et du danger, il en existe dans ce recueil de nouvelles. Il existe sous toutes les formes. Auprès des personnes âgées, des femmes, des enfants. Ces violences ne sont pas toujours visibles. Elles sont physiques, psychologiques. Les situations évoquées ne nous sont pas étrangères. Au contraire. À un moment de notre vie, nous avons entendu, vu ou soupçonné quelque chose. Quelle a été notre réaction? Avons-nous aidé? Nous sommes nous tus? Pourquoi ? Ces femmes ont dû affronter des moments difficiles. Ce sont des survivantes.
Ce recueil de nouvelles nous parle des héroïnes du quotidien. De femmes qui tentent de reprendre leur vie en main. Des femmes qui doivent lutter pour rester en vie. Face à la violence, la maladie, leur instinct de survie est stimulé. L’auteure nous met face à ces femmes qui ont des choix à faire pour se protéger. Pour protéger leur famille. Les nouvelles sont courtes et intenses. Chaque chapitre est titré. Un titre percutant, court, qui invite à prendre connaissance de l’histoire. Qui titille la curiosité du lecteur. Par ailleurs, l’auteure brosse le tableau des sentiments. Ceux des femmes. Des « pourquoi?« . Des « comment?« . Des « Et si…« . Des actes manqués. Des questions qui ne sont pas, toujours, de rhétorique.
La place de la femme, dans ce recueil, est très forte. Ainsi que celui de ses actes et de ses sentiments. Qui dit femmes, dit souvent enfants. Ils sont inclus dans ce paysage où l’homme fait partie de l’environnement. Ce dernier brille, parfois, par sa présence éteinte ou sa lumineuse absence. Quand il s’intègre à cet environnement, ce n’est pas pour du positif. Il tente de s’attribuer une place, une imposante et dangereuse présence. Tandis que l’enfant subit. Il subit les adultes et leurs idées plus ou moins lumineuses. Leur présence peu sereine. Les femmes et les enfants de ce recueil subissent les violences de la vie. Ils ne doivent compter que sur eux pour la changer. Ils sont fatalement fragiles. Ils prennent parfois de timides décisions. Ils rêvent toujours du meilleur qu’ils tentent de toucher timidement du bout des doigts.
9782931080405 Ed. Quadrature 128 p. 18€
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