A l’ombre des ananas en fleurs, un juriste sous les tropiques – Jean-Loup VIVIER – 2023 – L’harmattan
Quatrième de couverture
Jean-Loup Vivier est aujourd’hui avocat dans le département du Gers. Mais il le fut surtout dans une Nouvelle-Calédonie alors en ébullition, puis en Guyane et à la Réunion. Saisi par les prestiges de l’Afrique, il exerça en tant que conseil juridique à Ouagadougou, expert pour l’Union européenne à Cotonou, enfin, à Lomé, comme conseiller ministériel, expert du PNUD et professeur à l’ENA. Il nous livre ici des aventures de toutes sortes qu’il y a vécues. Sans rien dissimuler. On y rencontre au fil des pages des personnages connus ou anonymes, des scènes saisies sur le vif, le portrait de réfractaires qui semblent hors du temps mais qui tous sont le reflet d’un monde et de périodes agités et exaltants.
Mon Avis
« Les voyages forment la jeunesse » dit le dicton. C’est bien illustré par ce roman. L’auteur a voyagé, à chaque fois, par obligation. Il s’est installé, par amour de l’environnement et de l’autochtone, en Nouvelle-Calédonie. Il faut dire que pour aller vivre sur cet archipel, en plein mouvement indépendantiste, requiert du courage ou de l’inconscience, voire les deux. Une drôle d’aventure. N’oublions pas l’Afrique, où l’auteur a fait un petit passage. C’est si différent de sa France natale: le paysage, les coutumes, les comportements des gens, le niveau de vie. J’avoue que je m’attendais au récit des différentes affaires défendues, par l’auteur, en tant qu’avocat. Mais, que nenni. Des histoires de femmes, des mésaventures féminines, quelques problèmes avec les représentants de la loi, sont les sujets abordés.
Dans cet écrit, j’ai retrouvé des pensées qu’ont une grande partie des français vivant à l’étranger, surtout ceux qui ont vécu la période coloniale : femmes faciles, niveau intellectuel d’un enfant, saleté, aucun sens des responsabilités. Des avocats burkinabés nuls comme leurs pieds. De plus, ils sont des voleurs comme des pies. Ils apprécieront. Tous sont les représentants de la totalité de la population néo-calédonienne et africaine. Il faut dire que des filles de bar, des femmes sempiternellement alcoolisées, des femmes sans domicile stable, vivent comme toutes les femmes de la Nouvelle-Calédonie et de l’Afrique (Burkina Faso, Togo). Un peu insultant, non?
J’ai trouvé bizarre que l’auteur cite toutes les personnes rencontrées. Il donne les noms, les prénoms, la profession. Cependant il n’a pas nommé, une seule fois, son épouse africaine, « sale, bête, et source de nombreux ennuis« . C’est un discours souvent entendu chez certains français qui ont connu les colonies. Il ne fait pas de fleurs à tous ceux qu’il a rencontré, sauf deux ou trois personnes. Tous les autres l’ont persécuté. Cependant, j’ai apprécié l’humour de certaines circonstances et la simplicité du récit. Certaines situations sont cocasses. Attendez-vous à lire plus d’aventures personnelles, voire intimes, que de récits judiciaires. Jusqu’à la dernière page, le discours reste bizarre et questionne le lecteur. Je suis curieuse du retour des autres lecteurs.
9782336420103 L’harmattan Coll. Graveurs de mémoire 342 p. 28€
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