Les pages oubliées – Suzanne MAX – 2025 – Ed. Ex Aequo

Quatrième de couverture

Cléo te raconte ici une nouvelle enquête menée par sa grand-mère Noémie et son amie Mona, en 1967.Mme Gramond, le sévère censeur de leur lycée, semble cacher un secret. Intriguées, les deux filles se lancent dans l’aventure : lettres anonymes, salle murée, tiroir secret, pages jaunies oubliées depuis des années… Elles soupçonnent une affaire de chantage, mais comment résoudre cette énigme qui prend sa source dans un passé lointain? Heureusement, elles ne manquent ni d’audace ni d’imagination !

Mon Avis

Nous retrouvons la grand-mère de Cléo et son amie. Ce sont deux jeunes filles des années soixante qui sont très curieuses. Cette curiosité les pousse à se retrouver, parfois, dans des situations embarrassantes, au cours de leurs enquêtes. Oui, ce sont des détectives en herbe. Cette fois-ci, elles découvrent des lettres de menaces envers leur censeure. Qui l’a fait chanter? Pourquoi? De plus, une pièce secrète accessible depuis le bureau de cette dernière, intrigue. Que se passe-t-il dans le lycée de Mona et de son amie, Noémie? Il en faut plus pour décourager les deux amies. Elles décident de chercher la source du problème. C’est le début d’une enquête inquiétante. Pleine de suspens et addictive. D’autant plus que le binôme va avoir l’aide de personnes très intéressantes.

C’est une énigme déroutante que les deux amies devront résoudre.  Comme d’habitude, Cléo raconte, avec clarté, en gardant le suspens jusqu’au bout. Ce roman me fait penser au club des Cinq. Comme Mona et son amie, ces jeunes lyonnais étaient toujours prêts à foncer tête baissée dans des enquêtes où ils se trouvaient parfois, en tête à faux. Nos deux amies entraînent le jeune lecteur dans un tourbillon de faits, de doutes, de découvertes. Ce dernier ne perd pas une miette de l’enquête. Comme tous les lecteurs, il jouera les détectives. Le rythme est soutenu. Le lecteur ne peut lâcher le livre et ne le fait qu’après le dernier mot. L’auteure fait parler Cléo, la petite fille de Mona, ce qui rend le récit très vivant.

C’est une enquête très excitante qui transporte le lecteur dans un lycée dans les années 60/70. Si le jeune lecteur découvre une histoire bien mystérieuse, il découvre, aussi, le mode de fonctionnement d’un lycée, à cette époque. L’on se rend compte que l’après-guerre a créé des situations ubuesques ou que certains parents ne méritent pas ce nom. Les détectives en herbe sont conscientes du danger. Cependant, cela ne les empêche pas d’avancer, doucement, mais sûrement. Elles ont fait des émules qui les aident bien dans leurs recherches. Finiront-elles par découvrir quelque chose? À quel prix?

 

9791038810037   Ed. Ex Aequo Coll. Saute-Mouton   116 p.   12€

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Master, un monde 9 – Sylvie BOURGOUIN – 2023 – Les Impliqués Ed.

Quatrième de couverture

Nous sommes en 2500. Les Terriens sont usés, déçus, désabusés par la corruption, la pourriture, la souillure sur la Terre. Ils décident alors de dupliquer une nouvelle planète : Master. Ils y créent une utopie, une île paradisiaque, constituée de sable fin importé, un monde écologique qu’ils baptisent Albatair. Sur Master, on pratique une nouvelle religion qui conduit au paradis et qui se nomme Albapure.

Mon Avis

Pauvre Gaïa, terre-mère, malmenée et torturée, brisée par les humains. En 2500, elle est une coquille vide. Sa population ne mange plus à sa faim depuis longtemps. La misère est sociale, financière et sexuelle. La terre est devenue un dépotoir, un village de sans domicile stable à ciel ouvert. La famine y règne. Comme d’habitude, les nantis ont décidé de s’isoler de ces pauvres hères et de se barricader dans un endroit sécurisé. C’est ainsi qu’ils créèrent une nouvelle planète, loin de cette parodie de terre: Master. De nouvelles lois. Un accès prolixe à tout ce qui manque sur terre. Sans oublier, une obligation de vivre en couple.

Ce roman, tel « 1984 » de George Orwell, dresse un portrait terrifiant de l’avenir de la terre. Cela fait froid dans le dos. Par contre, ce monde reste toujours à deux vitesses. Deux poids, deux mesures, comme le dit le dicton. L’auteur raconte avec beaucoup de simplicité, une terre, des peuples qui se délitent, qui s’éteignent dans une grande indifférence politique. Imaginez-vous une telle terre laissée à nos enfants? L’humain est allé jusqu’au bout de sa capacité à détruire son environnement. Ceux qui souffrent des conséquences ne sont pas ceux qui ont contribué à détruire Gaïa. Même si le monde n’est plus qu’une nation, les inégalités restent de mise.

La planète Terre est ravagée. Plus rien n’existe à part la pauvreté, l’indigence, le manque de minimum vital. Master, une nouvelle planète, a été créé, avec pour but permettre à ceux qui ont les moyens de bénéficier du bonheur, de la joie de vivre. Est-ce une bonne idée? L’humain reste lui-même avec ses doutes, ses secrets, ses tares, son mauvais caractère et sa méchanceté. Cette planète-bonheur le restera t-elle longtemps? Le bonheur pur et sans nuages existe t-il vraiment? L’auteur nous fait réfléchir à ce que nous faisons subir à notre planète. Partir ailleurs et tout recommencer à zéro, n’est-ce pas une utopie? En fin de compte, la division entre les deux statuts sociaux existe toujours. Les pauvres sont restés sur terre où tout est détruit. À tous les niveaux. Les riches ont migré vrs une nouvelle et riche vie. J’attends avec impatience le tome deux pour savoir comment sera la vie sur master.

 

9782385417277   Les Impliqués Ed.   90 p.   13€

#Anticipation #Drame #Instalire #Instalivres #Leeham #Leschroniquesdeleeham #Lesimpliquéséditeur #Littérature #Postapocalyptique #Romans

Les 7 reliques T. 5 – Le tombeau perdu – Joffrey LEBOURG – Les éditions des auteurs de livres

Quatrième de couverture

L’équipe de la jeune Cordélia possède désormais quatre Reliques nécessaires pour contrer le maléfique Entropia et ses séides. Mais le pire reste à venir ! Après la forêt, les volcans, la mer et les neiges, ils doivent affronter le cœur du problème. À savoir : l’Homme… La Féréa, réputée jadis pour ses plaines fertiles, est devenue une terre morne et jonchée de ruines suite à une guerre fratricide. Les rescapés, très pauvres, sont dominés par un clergé autoritaire, déterminé à éradiquer toute forme de magie. Charmant, n’est-ce pas ? Résister aux éléments est une chose. Survivre à la bêtise humaine en est une autre, ô combien plus ardue. Hélas ! c’est le seul moyen pour Cordélia de sauver le monde. Entre fanatisme aveugle, terres hostiles et luttes de pouvoir, il y aura fort à faire pour Cordélia. Les zélateurs du Nouveau Soleil prennent part à la course-poursuite que livrent déjà les milices nobiliaires, tandis que le temps file et que l’ennemi gagne en force. Comment les six élus se sortiront-ils de cette situation ?

Mon Avis

À peine après avoir trouvé leur dernière relique, les amis partent, par de là les mers Alkiniennes, à la recherche de la cinquième relique. La vigilance reste de mise. Cordélia et ses amis restent en alerte. J’adore les péripéties de ce groupe disparate. Chacun reconnaît les capacités de l’autre et les respecte. Ils savent que cette relique sera plus difficile à trouver car ils se rapprochent D’Entropia. Les noms de certains personnages me font sourire. Comme d’habitude, Cordélia et les siens ne rechignent pas à prendre les armes pour sauver quelques innocents. Quelques petites broutilles qui ne les empêche pas d’avancer vers leur but: la 5e Relique. C’est le début de nouvelles aventures.

Un humour très fin transpire dans tout le récit. Que ce soit dans le texte ou dans les dialogues. À chaque épisode, les personnages avancent en maturité et en assurance. Le lecteur s’attache à eux. J’aime bien Cordélia. Mais je lui préfère Ambre que je trouve mystérieuse. Je pense qu’elle n’a pas montré toute l’étendue de ses pouvoirs. Depuis le début, ces tomes sont de l’or en barre. Cette saga n’a rien à envier à l’histoire des Hobbits (le Seigneur des Anneaux). Ils sont de la même veine. Elle mérite une place au cinéma.

Entropia n’est plus loin. Ses sbires sont de plus en plus présents. Cordélia et ses amis le ressentent dans chacun de leurs rencontres ou de leurs batailles. Entropia se fait de plus en plus protéger par ses larbins. Ces derniers arriveront-ils à interrompre la quête de Cordélia et de ses amis? Ils bénéficient d’aides inespérées et surprenantes. Dès le tome un, une seule envie m’envahit: vivement le tome sept. Puis, finalement, il en faudrait peut-être deux ou trois autres. Cette saga est sans temps mort. Le Mal et le Bien combattent sans fin. Des combats commandés par Entropia. Ce dernier se sent-il vulnérable? A-t-il caché les deux dernières reliques? J’ai hâte de voir la bataille finale.

 

9782492375385   Les Editions des Auteurs de Livres   316 p.   18,99€

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Contes de Big et Bang – Corinne FAYET CHARRA – 2025 – Ed. Kelach

Quatrième de couverture

Le début du royaume est comparable à une grande explosion. Devenus les gardiens du royaume, les jumeaux Big et Bang ne cessent pourtant pas leurs farces. Et les choses ne vont pas s’arranger lorsque la jolie Bén vient semer involontairement la discorde entre les deux frères. La Grande Fée et C. ont bien du mal à les maîtriser…

Mon Avis

Big et Bang sont des jumeaux élevés par la fée C et la grande fée Viviane. Ce sont deux trublions lorsqu’ils sont ensemble. Ils portent le nom de ce qui a créé le monde. Ils sont, par leurs noms, ce qui fut à l’origine de ce qui remplit la terre. Séparés par leurs gouvernantes, ils règnent chacun sur une extrémité de leur île. Les fées font le maximum pour les séparer et les maintenir dans leur royaume attitré. Sinon, ils feront des bêtises. Et pas des petites. Les enfants sont souvent espiègles et aiment jouer des tours aux autres. Pour s’amuser. Leurs gouvernantes sont là pour leur montrer que cela peut dégénérer. Pour leur imposer des limites. Ils ont été séparés car ils ont failli détruire leur île.

Big et Bang représentent le Bien et le Mal. L’un semble régner sur le paradis, et l’autre, sur l’enfer. Big aime créer de belles choses. Bang préfère semer la zizanie. Dans ce conte, l’auteur narre, à sa manière, la création du monde et de tout ce qui s’y trouve. Le nom des fées sont pleins d’humour: fée C, fée Néante. Il y a, en effet, beaucoup d’humour dans cet écrit. De plus, le livre utilise une écriture pour dyslexique. J’en suis une. Et c’est un bonheur pour la lecture qui reste fluide. Un vocabulaire à la portée du jeune lecteur, transporte ce dernier au royaume de Big et de Bang. De beaux croquis parsèment le conte.

J’ai beaucoup aimé la dispute de Big et de Bang, sur un fait qui divise les humains: la jalousie. L’auteur fait de ces jumeaux, du Professeur et des fées C et Viviane, les entités qui sont à l’origine de la création du Monde. Ce conte est si bien écrit que c’est un très beau moment de lecture. L’histoire des jumeaux, qui ont des caractères différents, est d’une belle fluidité. Que vont-ils devenir? Finiront-ils par s’entendre et à œuvrer ensemble? À force de jouer des tours à tout le monde, ils sont peut-être allés trop loin. Ils ont peut-être atteint le point de non-retour. Le jeune lecteur s’amusera beaucoup, et admirera les croquis qui embellissent ce beau conte.

 

9782494837300   Ed. Kelach Coll. Bosquet Féérique  132 p.   15,30€

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Comme si on s’aimait vraiment – Vanessa FUCKS – 2021 – Et le bruit de ses talons

Quatrième de couverture

Une femme disparaît, une inconnue ou presque. Un fait divers, même pas, une diversion ou plutôt une digression à tout ce que le monde attendait d’elle. Maria a disparu. Dans la vie linéaire de Jean, cette disparition est une fracture qui devient un gouffre dans lequel il va plonger avec effroi, mais sans crainte. Le monde d’avant et celui d’après, à travers un vieux continent qui peine à comprendre ce qui lui arrive, sur une Méditerranée salvatrice ou cimetière, à l’heure des virus et des opprimés, Jean court après une trace devenue certitude. Quand les pas que l’on suit finissent par créer un propre sillage, et peut-être, l’ébauche du chemin qui pourrait être celui de chacun d’entre nous.

Mon Avis

L’objectif de nombreux humains est de grandir. D’avoir un métier, une femme, des enfants. Et pourquoi pas un pavillon ou un appartement. Pourquoi? Parce que la société en a ainsi décidé. Parce que c’est l’aboutissement de soi. Parce que c’est la normalité. Et la place de l’amour dans tout ça? Certains seraient prolixes sur ce qui lie leur couple, leur vie. D’autres auraient peut-être plus de difficultés à trouver leurs mots. Jean se retrouve englué dans sa vie de couple, avec des enfants. Lui et sa femme, Mathilde, se sont perdus dans le quotidien familial. Dans la banalité du quotidien. Alors Jean réfléchit à sa voisine qui a disparu. Qu’est-elle devenue?

Jean se rend compte que sa vie de couple est une cohabitation avec son épouse. Plus de sentiments. Plus de contacts. Plus de discussions. Place a été faite à l’aigreur, aux disputes, au dégoût de l’autre. C’est une histoire que vivent de nombreux couples. Que faire? Divorcer? Partir? Rester pour les enfants? L’auteur met en lumière ces milliers de personnes qui disparaissent en France, chaque année, sans laisser d’adresse. Qu’est-ce qui les pousse à tout abandonner, à partir sans prévenir? Est-ce un signe dépressif ou, au contraire, de lucidité? C’est gens trouvent-ils enfin le bonheur quelque part sur terre?

Partir. Un jour. Avec ou sans but. Sur un coup de tête. Jean l’a décidé. Que recherche t-il? Que va-t-il trouver? Il est à la recherche de son âme. De ses émotions. De l’homme qu’i’ était. L’histoire se déroule avec une belle fluidité qui rend la lecture agréable. Jean réalise le rêve secret de certains: claquer la porte et partir. Loin. Très loin. Et après? Ses pérégrinations lui font rencontrer des personnes dont l’histoire de vie rappelle un peu la sienne. Mais à quel point? Il erre à travers le monde, inconscient de ce qui l’entoure. Cette quête de soi, de tout et de rien, le mènera t-il au bonheur? Et sa famille, l’a t-il oubliée?

 

9782379120275   Ed. Et le bruit de ses talons   138 p.    17€

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Le défi d’Angélique – Sylvie FISBACH – 2025 – Ed. Ex Aequo

Quatrième de couverture

Angélique adore jouer au foot dans la cour de récréation. Forte de cette expérience, elle décide de s’inscrire en club à la rentrée scolaire. Comme elle ne trouve pas d’équipe féminine près de chez elle, elle rejoint le club du village où il n’y a que des garçons à l’exception d’Alexia. L’arrivée de ces deux filles est très mal vue du reste des joueurs et Angélique doit affronter moqueries et méchancetés. Saura t-elle relever le défi et montrer aux autres qu’elle a bien sa place dans l’équipe ?

Mon Avis

Le football. La folie mondiale. Comment une planète peut-elle perdre la tête pour un ballon poursuivi par des humains? Cela n’engage que moi et me fais sourire. Depuis la Coupe du monde de 1998, ce sport a fait des émules. Peu importe le sexe. Cependant, le football féminin n’a pas la même notoriété que le football masculin. Angélique est une petite fille qui adore jouer au ballon. Que ce soit dans la cour de récréation ou chez elle avec ses cousins. Son rêve? Intégrer une équipe et jouer souvent. Si tôt dit, si tôt fait. Mais il y a un hic. Certains garçons n’aiment pas la présence d’une fille dans l’équipe. Selon eux, elles ne savent pas jouer. Elle ne comprennent rien à ce sport.

Avec des mots simples, adaptés aux jeunes lecteurs, l’auteur fait réfléchir son lectorat sur la différence, les préjugés. Le sport est, en général, un moyen de rassembler les humains. Le football a un rôle social. L’auteur démontre les tourments que les filles peuvent vivre dans ce milieu. Pourquoi autant de préjugés sur les femmes et le football? Le jeune lectorat pourrait entamer un échange enrichissant avec son entourage, ses instituteurs. Il pourrait envisager d’avoir un regard différent. Nous sommes au 21e siècle et la femme occupe des postes à tous les échelons. Il est temps de faire changer certaines mentalités. Les faire évoluer.

Angélique voit sa passion du football se compliquer. Sa famille la soutient. Mais, sur le terrain, elle essuie des rebuffades, des insultes, ignorances et autres menaces. Doit-elle continuer à jouer au football ou arrêter définitivement? Comment et à qui expliquer ce nœud dans le ventre? La peur face aux menaces des garçons? Les filles jouent aussi bien que leurs confrères. Comment s’en sortira Angélique avec sa nouvelle passion? Pourquoi les entraîneurs ne font-ils rien? Ont-ils compris que les filles étaient prises à partie sur le terrain? Angélique va devoir se décider quant à la poursuite de son choix sportif. La pression de la part des garçons, n’est-elle pas trop forte? Ce harcèlement se terminera t-il?

 

9791038810228   Ed. Ex Aequo Coll. Saute-Mouton   60 p.   8€

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Ils ont abattu les grands arbres – Kurt JAIS-NIELSEN – 2019 – Les lettres mouchetées

Quatrième de couverture

Quand Eva part pour le Rwanda, elle pense laisser derrière elle le mal de vivre qu’elle traîne depuis l’adolescence. La beauté du pays des mille collines et sa rencontre avec les habitants d’un village proche du lac Ruhondo la comblent d’un bonheur simple qui contraste avec sa vie sentimentale chaotique. Mais bientôt la réalité du génocide rwandais rattrape tous les personnages de cette histoire poignante et ravage leur univers. De retour à Paris, Eva va commettre l’irréparable et son mutisme plonge le lecteur dans une enquête passionnante.

Mon Avis

Elle est venue. Elle l’a aimé. Elle l’a tué. Elle a avoué. Un crime clair, net, précis. Pas de chichis. Quel est l’inspecteur de police qui n’en rêverait pas? Un meurtre sans enquête. Pas l’inspecteur Milnor. C’est une situation trop simple pour lui. La meurtrière, Eva, a-t-elle quelque chose à cacher? Pourquoi ce geste létal? Si seulement elle acceptait d’en dire davantage. Eva, digne, assume sans problèmes, sa responsabilité. Elle semble cacher quelque chose de profond, de douloureux. Quoi? L’inspecteur Milnor sent que tous ses sens de policiers sont en alerte. Il sait qu’il creusera cette affaire tant qu’il n’aura pas trouvé la solution. Quitte à voyager. Loin. Très loin.

Ce crime emporte le lecteur loin des paysages des riches quartiers parisiens. Dans un endroit où la terre se nourrit de sang, sous les cris d’une haine pure. Dans un lieu où l’humain déshumanise son alter ego et se repait de son sang. Jusqu’à la dernière goutte. Les machettes ont rougi. La terre aussi. La mort a esquissé sa danse ténébreuse. Elle a fermé les yeux et accepté les hommes mutilés. Déchiquetés. Eva, en témoin horrifiée et muette, a tenté de fermer ses yeux et son cœur sur l’horreur qui se déroulait de l’autre côté de son portail. Cette enquête nous fait entrer dans un monde honteux ou l’adage « il n’y a pas plus sourd que celui qui veut l’être » prend toute sa dimension.

Le meurtre d’Eva cache des secrets bien sombres. L’absence de son petit ami, Paul, a, peut-être, aggravé son sentiment de solitude. Après avoir quitté le berceau de faits tragiques, sa vie n’a plus aucune saveur. L’inspecteur chargé de l’enquête arrivera t-il à percer sa carapace et à lui faire expliquer son geste? Que cache son mutisme? Cette enquête nous permet de traverser un endroit où mille collines bercent le paysage. Où mille collines assistèrent à un abattage minutieux de « cloportes », dont le sang a imbibé la terre pour l’éternité. Une terre où grandit une folie. Une folie qui mène au désespoir.

 

9791095999386    Les Lettres Mouchetées    243 p.    15€

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Un grain de folie – Philippe HECART – 2023 – Ed. L’Harmattan

Quatrième de couverture

Tous ensemble, moi et eux, je peux vous assurer que plus rien ne compte. Nous faisons corps et âme. À ce moment la musique peut se libérer… ou pas, ce n’est jamais garanti. Nous ne sommes plus alors confrontés à la simple beauté d’un adagio. Quelque chose d’autre entre en jeu… comment dire ? Il cherche le mot. Je me hasarde timidement :
– Du lien, peut-être ?
L’art peut-il changer le cours de la vie ? Peut-il être un outil de paix ? Elaine, journaliste et mère d’une grande ado, fera face à ces vieilles questions alors que de lancinantes mémoires enfouies sont venues se rappeler à elle. Pour échapper au vertige qui la prend, elle se voit obligée d’entreprendre un exigeant voyage intérieur, au tréfonds de sa conscience – non sans être témoin des enjeux enfiévrés ayant de tout temps opposé les hommes. Une mélodie lointaine, l’œuvre d’un peintre fameux et un étudiant des Beaux-Arts, fils fantasmé et mentor équivoque, la suivront sur sa nouvelle voie, en Orient, aux sources de la Création.

Mon Avis

Quand l’humain perd pied, il ne s’en rend pas compte sur le moment. Beaucoup d’excuses sont mises en avant: la fatigue, le stress au travail, le deuil d’un être cher… Le cerveau semble se mettre en pause, et l’humain vit dans un monde parallèle. SON monde. L’entourage s’inquiète. Mais, pas la personne concernée. C’est le cas de Elaine, mère et journaliste, qui vient de perdre son mari. Elle s’enfonce au fond d’elle-même et se coupe du monde. Doucement, mais sûrement. Au grand dam de son entourage. Comment lui faire comprendre qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond? La détresse de son entourage est insondable.

Tous ceux qui ont perdu un être cher, connaissent, comme Elaine, ce moment où la vie est une dichotomie: une partie suit son quotidien, tandis que l’autre partie se fige dans une stupéfaction douloureuse. L’auteur laisse la parole à son personnage. Le lecteur plonge, directement, au cœur du trouble de Elaine. Cette dernière pense trouver la solution de son mal-être en retrouvant Seagul, un artiste. Ainsi débute sa quête, en compagnie de Jean-Sébastien, un jeune peintre. Cette quête lui fait traverser le monde. Trouvera t-elle les réponse à ses questions intrigantes? Sait-elle, seulement, ce qu’elle cherche réellement?

C’est une quête qui doit mener Elaine, la narratrice, à la rencontre d’elle-même. Un aboutissement. Une réponse, lui permettant de faire la paix avec elle-même. Jérusalem et ses environs semblent lui envoyer des signes qu’elle est la seule à comprendre. L’auteur, par le biais de son personnage, use de mots qui sont source de peur, de doutes, de questionnements internes. Le lecteur est l’accompagnateur de Elaine dans sa quête de réponse. La famille de cette dernière est désemparée. Elle assiste à la « douce folie » de Elaine. À la perte de cette dernière au fond d’elle-même. Le lecteur traverse le monde pour trouver un peintre, en compagnie de Elaine. Cette dernière trouvera t-elle enfin la paix?

 

9782140485589   L’harmattan Rue des Ecoles   180 p.   18€

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Outre-mère – Cyrielle GAU – 2020 – l’harmattan

Quatrième de couverture

Au départ, un projet magnifique. Partir vivre en famille au paradis : la Nouvelle-Calédonie. Marie atterrit sur ce territoire encore secoué par les récents conflits politiques et ethniques survenus à la fin des années 80. Dans ce décor de carte postale, le bonheur escompté n’est pas au rendez-vous. Loin de son univers familier, Marie va rapidement se retrouver très seule et devoir reconsidérer ses choix. Ce séjour en terre d’exil, comme un parcours initiatique pour cette jeune femme en rupture avec elle-même, sera le point de départ d’une remise en question fondamentale.

Mon Avis

Quitter un endroit que l’on connaît, pour aller dans un pays que l’on ne connaît pas, est excitant. Mais, surtout stressant. Il faut tout recommencer. Se faire de nouveaux amis. Rencontrer de nouveaux collègues. Changer de routine. En temps normal, il faut juste laisser du temps au temps. Que se passe-t-il quand on vit avec un mal-être persistant, avec une coquille vide qui sert de corps? C’est le cas de Marie. Avec son époux, qu’elle a suivi, et ses enfants, ils se retrouvent en Nouvelle-Calédonie. Sa vie ne s’y déroule pas aussi bien qu’elle l’espérait. Elle se sent en décalage avec ceux qui l’entourent. Comment profiter de la beauté de cette île, quand on se sent invisible pour son époux? Marie fait-elle un effort pour changer cela?

L’auteure nous fait le récit d’un couple en pleine déliquescence. Cela est d’autant plus difficile qu’il est dans un environnement tout nouveau. Est-ce ce changement qui pèse sur la vie du couple? Les mots sont ceux de la douleur. De l’aigreur. C’est comme si Cendrillon avait épousé le Prince charmant redevenu grenouille. Que Cendrillon n’était jamais devenue princesse. C’est un conte de fées, sans fées. Marie se rend compte que peu importe où elle va, elle emporte, avec elle, ses casseroles. Elle pourrait commencer par s’aimer, se faire confiance, et poser, avec assurance, les jalons de sa nouvelle vie sur cette belle île qu’elle semble tant aimer.

Parfois, un voyage lointain peut faire naître des sentiments enfouis au fond de soi. Un retour au pays, même bref, peut répondre à certaines questions irrésolues. Marie nous présente sa vie en Nouvelle-Calédonie où tout est à faire ou à refaire. La vie est bouleversée par l’adaptation, les nouveaux amis ou collègues. Les questions qui se posent sont: cet éloignement de la France a-t-elle fragilisé le couple? Le mal était-il déjà lové dans leur vie, comme un ver dans le fruit? Faut-il quitter la Nouvelle-Calédonie ou affronter la nouvelle donne? Parfois, la vie pousse à faire certains choix que l’on n’a pas, forcément, envie de faire. Est-on lâche ou courageux de choisir d’agir ou pas? Pour Marie, Nouvelle-Calédonie rime avec nouvelle vie. Est-ce si simple?

 

9782343196565   L’harmattan Coll. Rue des Ecoles   224 p.   20,50€

#Amour #éditionslharmattan #Couple #Exil #Instalire #Instalivres #Leeham #Leschroniquesdeleeham #Littérature #Nouvellecalédonie #Romans

Le grand livre des petites choses – Sophie VISSIERE – 2025 – Ed. Hélium

Quatrième de couverture

Pendant du Petit Livre des grandes choses paru en 2023, cet imagier-promenade est un cherche-et-trouve des petites choses qui fascinent les enfants. Ce nouvel album-imagier fait se succéder des scènes de sorties collectives : d’abord la montée dans le minibus, puis la visite d’un musée, une balade au jardin public, un rendez-vous à la bibliothèque… Les enfants jouent près d’un gros tracteur, dessinent au pied d’un éléphant empaillé ou encore, piquent-niquent sous les arbres déployés de l’été. Dans cette dizaine de décors à grande échelle, ce sont souvent les plus petits détails qui attirent l’attention des enfants : un doudou, un petit caillou, un ticket, un papillon… à retrouver dans chaque illustration.

Mon Avis

L’auteure a déjà écrit « Le petit livre des grandes choses », Après avoir fait découvrir aux enfants, à partir de trois ans, les grands objets qui sont dans leur quotidien, elle leur fait découvrir des petits objets qu’ils découvrent, au fur et mesure, dans leur jeune vie. Au cours d’excursions scolaires, des jeux, de la vie à la maison ou ailleurs, les enfants vont  apprendre les noms, les mots qui identifient les objets de leur quotidien. Des objets qu’ils n’ont jamais utilisé, parfois.

Les croquis sont de couleur douce, pastel. Ils invitent les enfants à rechercher les objets dans les images, comme une chasse au trésor. Une façon ludique pour découvrir les objets. Les croquis sont de pleine page. Chacune de ces pages est une nouvelle aventure pour le jeune lecteur. Il peut, de ce fait,  échanger avec son entourage. Un enfant de trois ans est curieux de tout, et ce livre répond à sa curiosité. L’album est immense et la couverture est cartonnée. Les pages épaisses résistent à la petite poigne énergique des jeunes lecteurs (trois ans). Le livre est d’une grande richesse. Il facilite et enrichit l’éveil de l’enfant. Toutes ces petites choses qu’il découvre au fil des pages, sont regroupées à la fin du grand livre. C’est un album intéressant, excellent pour l’éveil des enfants. 

 

9782330182571    Ed. Hélium    32 p.    16,90€

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