"Fondation des systèmes politiques modernes, la dualité nature/culture eut des conséquences fondamentales sur la production d'une "science de l'homme", distinguant hommes et femmes, corps et esprit, civilisés et sauvages, et sans doute humains et semi-humains.
(...)
À la "bioprospection coloniale" qui, depuis les premiers pas de Colomb, inventorie espèces végétales, minérales et animales à des fins de profit, s'ajouta ainsi une "ethnoprospection" c'est-à-dire un recensement et une classification universels des espèces humaines dont on pense qu'elles ont elles aussi des "natures différentes". En devenant "aussi diversifiée que la nature elle-même", l'humanité se décline en phénotypes plus qu'en origines géographiques, et l'on glisse d'une vision descriptive à un regard normatif, prédisposé à la hiérarchie."

"Capital et race : Histoire d'une hydre moderne", Sylvie Laurent

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"The experiment begun in 1492 was accompanied by a new relationship with the world and with each other, based on the novel idea that the prosperity of human societies lay in the submission of a wild and free nature to the rational act of exploitation. From then on, the entire living world was put to work, and in this first planetary empire, people, plants and animals became commodities circulating from one corner of the hemisphere to the other."

wrote Sylvie Laurent in her book "Capital et race : Histoire d'une hydre moderne"

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"Une nouvelle relation au monde et à l'autre accompagne en effet l'expérience commencée en 1492, fondée sur l'idée inédite que la prospérité des sociétés humaines se trouve dans la soumission d'une nature sauvage et offerte au geste rationnel de valorisation. Désormais, l'ensemble du monde vivant est mis au travail et dans ce premier empire planétaire, hommes, plantes et bêtes deviennent des marchandises circulant d'un coin à l'autre de l'hémisphère."

"Capital et race : Histoire d'une hydre moderne", Sylvie Laurent

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#ChristopheColomb n’était pas celui que l’on croyait : un test #ADN remet tout en question http://sci3nc.es/TFN8cS
Christophe Colomb n’était pas celui que l’on croyait : un test ADN remet tout en question

Tout le monde se l’arrache. Au total, ce serait en effet 25 pays qui revendiqueraient l’origine du plus célèbre explorateur, Christophe Colomb. Si jusqu’à présent, l’Italie et en particulier la ville de Gênes semblait avoir la faveur de la communauté scientifique, la diffusion d’un documentaire présentant les résultats d’une nouvelle étude sème le trouble. Sur la base d’analyses ADN, elle suggère que Christophe Colomb serait né en Espagne, dans une famille juive.

Futura

#Espagne

Des scientifiques espagnols divulgueront samedi les détails de la filiation de Christophe Colomb après avoir utilisé une technique d'analyse de l'ADN pour résoudre un mystère vieux de cinq siècles.

De nombreux pays se disputent sur l' origine , mais aussi sur la dernière résidence de l'explorateur qui a ouvert la voie à la conquête de l'Amérique par les Européens, à la fin du XVe siècle.

#ChristopheColomb

Exploiter les masses, exploiter la race. Une histoire du capitalisme : épisode • 1/4 du podcast Histoire africaine-américaine, un passé marginalisé

AUDIO • 1/4 : Exploiter les masses, exploiter la race. Une histoire du capitalisme . Histoire africaine-américaine, un passé marginalisé est une série inédite proposée par France Culture. Écoutez gratuitement en ligne ce podcast et parcourez tout notre catalogue.

France Culture

Et 1492, c’est le nombre de ses victimes ?

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Le sucre ; une innovation qui donne envie :

"Dans « Slavery, Capitalism and the Industrial Revolution », deux chercheuses, Maxine Berg et Pat Hudson, replacent l’esclavagisme et le système des plantations qui en est issu, au cœur du développement de l’économie britannique du XVIIIe siècle. Et elles en font un élément déterminant de la révolution industrielle et des formes particulières que prendra le capitalisme britannique jusqu’à nos jours.
[…]
Encore dépassés de peu dans la déportation des Africains par les Portugais à la fin du XVIIe siècle, les Britanniques vont représenter, entre 1751 et 1775, près de 43 % du trafic d’esclaves contre 27 % pour les Portugais et 17 % pour les Français. À la fin du siècle, ils contrôlent encore 37 % de cet hideux marché.

Ces déportations ont pour vocation de venir alimenter les immenses plantations des nombreuses îles des Antilles contrôlées par les Britanniques, comme la Jamaïque ou la Barbade, où l’on produit du café, du tabac et, surtout, du sucre. Ce dernier produit est le cœur de la machine capitaliste primitive amorcée par l’esclavage.

Le goût pour le sucre change tout

Les deux autrices expliquent ainsi comment ont été changés la consommation et les goûts des Européens pour que la production des plantations puisse bénéficier d’un immense marché toujours croissant. « À mesure que l’offre de sucre grossissait, il en allait de même de sa popularité », résument les autrices. Entre 1700 et 1783, la production de sucre dans les Antilles britanniques a quadruplé.

Ce phénomène s’est réalisé par deux canaux qui ne sont pas étrangers aux mécanismes actuels du capitalisme : l’attrait d’une consommation de luxe devenue abordable et l’addiction même du produit qui devient une « nécessité ».

L’imposition du sucre dans la consommation des Européens, y compris des plus pauvres au cours du XVIIIe siècle, est, en quelque sorte, la première victoire du marketing venant soutenir une production de masse. Elle rappelle que la demande et la consommation sous souvent les conséquences plus que les causes des choix productifs.

Mais ce que montre l’ouvrage, c’est que cette révolution culinaire destinée à assurer la profitabilité des plantations de canne fondée sur l’esclavage a eu un effet d’entraînement général sur l’économie. Elle a d’abord alimenté la demande de boissons destinées à être sucrées issues d’autres plantations esclavagistes (café, chocolat) ou du commerce asiatique comme le thé.

La folie du sucre a aussi favorisé d’autres secteurs, au Royaume-Uni même, comme la céramique, le commerce de détail, les intermédiaires financiers, les infrastructures portuaires. Tous ces secteurs ont, à leur tour, alimenté le reste de l’économie, notamment la production de métal et de minerais.

Ce que montre Maxine Berg et Pat Hudson, c’est l’effet d’entraînement de cette industrie à base esclavagiste sur la dynamique capitaliste et industrielle d’ensemble au Royaume-Uni. Cette dynamique n’est pas toujours immédiatement visible. Mais les autrices soulignent par exemple combien cette révolution dans la consommation a été un élément clé de la « révolution industrieuse », un changement notable de rapport au travail qui a permis la révolution industrielle.

Ainsi, notent-elles, « le désir pour une nouvelle variété de marchandises a amené des changements graduels dans les comportements des ménages ordinaires d’Europe occidentale ». Progressivement, pour s’offrir le luxe devenu atteignable du sucre, l’économie de subsistance va être abandonnée pour recourir au travail salarié. On va accepter de travailler davantage et plus dur pour acquérir ces biens devenus, selon les témoignages mêmes de la fin du XVIIIe siècle, des besoins essentiels.

En parallèle, le système de la plantation jette les bases de la future organisation capitaliste du travail et de la production. Le secteur sucrier à l’époque est une « synthèse du champ et de l’usine », un véritable « agro-business » qui ne ressemble « à rien de connu à l’époque en Europe ». Le jus de canne à sucre doit en effet être traité rapidement après la moisson pour produire des cristaux de sucre et de la mélasse qui, distillés, produit le rhum, un produit qui va vite devenir en vogue également sur les marchés européens.

Productivité, innovation, discipline
La plantation est donc un système intégré qui nécessite des innovations majeures pour l’époque afin de pouvoir organiser et améliorer la production. Le système de comptabilité mis en place va ainsi permettre de mieux calculer les rendements et, partant, de rogner sur les « besoins » des esclaves en termes de nourriture, de logements ou de vêtements pour en tirer le plus de valeur possible.

Ces pratiques comptables vont jouer un rôle déterminant dans la naissance du capitalisme et dans son évolution. « La comptabilité standardisée a rendu possible la séparation de la propriété et de la gestion, une séparation qui est encore rare dans les entreprises britanniques et européennes plus d’un siècle plus tard », soulignent les autrices.

La comptabilité permet aussi de renforcer le contrôle de la force de travail et son intensification. Le système de la plantation confirme le constat que Marx fera un siècle plus tard : l’augmentation de la productivité va de pair avec la dégradation des conditions de travail. « Les régimes de travail vont empirer à mesure que s’améliorent le management et les technologies », constate l’ouvrage. Progressivement, les plantations des Antilles britanniques du XVIIIe siècle ressemblent aux grandes usines du siècle suivant, avec, en plus, la violence du régime esclavagiste où on fouette, on bat et on pend les réfractaires.
[…]
Les ports du commerce atlantique, principalement Liverpool et Glasgow, développent alors un hinterland qui fournit les biens manufacturés dont le commerce triangulaire fondé sur l’esclavage a besoin, notamment les textiles et les produits métalliques. La géographie économique du Royaume-Uni en est alors profondément modifiée.
[…]
L’argent de la métropole est dirigé vers les besoins des plantations, puis revient vers l’Angleterre et l’Écosse pour financer les secteurs dynamisés par le commerce triangulaire, mais aussi pour financer l’État. Les autrices insistent particulièrement sur le fait que la demande de dette publique de la part des planteurs a permis de structurer de nouveaux instruments qui fondent encore la finance d’aujourd’hui et qui ont permis non seulement l’indispensable soutien étatique au développement capitaliste britannique, mais aussi le financement des guerres coloniales qui ont renforcé le système des plantations."

Romaric Godin : https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/140224/aux-sources-du-capitalisme-l-esclavage

@supremacisme@a.gup.pe @histoire @histoire@a.gup.pe @supremacisme (à suivre) 🧶

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Aux sources du capitalisme, l’esclavage

Un livre récent paru au Royaume-Uni replace l’esclavage au cœur du processus de la révolution industrielle britannique. Une étude précieuse pour comprendre notre monde et ses évolutions.

Mediapart

Race et appropriation capitaliste

Depuis les premières plantations en Amérique, la race a été :
• une condition d'émergence du capitalisme ;
• le produit du capitalisme.

Sylvie Laurent : « L'Amérique, c'est ce territoire que l'on invente initialement, immédiatement, comme une terre offerte, offerte aux Européens, vide, disponible, destinée à être mise au travail. »

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/exploiter-les-masses-exploiter-la-race-une-histoire-du-capitalisme-7014625

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Exploiter les masses, exploiter la race. Une histoire du capitalisme : épisode • 1/4 du podcast Histoire africaine-américaine, un passé marginalisé

AUDIO • 1/4 : Exploiter les masses, exploiter la race. Une histoire du capitalisme . Histoire africaine-américaine, un passé marginalisé est une série inédite proposée par France Culture. Écoutez gratuitement en ligne ce podcast et parcourez tout notre catalogue.

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