Pourquoi #Microsoft lance une campagne massive de séduction en #Suisse avec des moyens colossaux https://www.letemps.ch/cyber/pourquoi-microsoft-lance-une-campagne-massive-de-seduction-en-suisse-avec-des-moyens-colossaux

Et de nouveau, c'est sur #Parmelin que ça tombe! Et comme d'habitude, il raconte n'importe quoi sur le sujet! Non seulement Microsoft a bénéficié de nombreux soutiens étatiques, à tous les niveaux, mais ses principales innovations résident dans un #modeleeconomique #neoliberal basé sur l'exploitation à fond des employés et sur la recherche de monopoly sur les marchés!

Bernard Friot ~ Le salaire Ă  vie

Une des rĂ©ponses Ă  la vague de chĂŽmage qui vient suite Ă  la dĂ©mocratisation de l’IA


https://www.youtube.com/watch?v=VkbwOEgLMis

#bernardfriot #salaireavie #salaire #travail #economie #theorieeconomique #modeleeconomique #friot #revenuuniversel #revenu

LA CLASSE DIRIGEANTE NOUS ÉCRASE PAR SON POUVOIR SUR LE TRAVAIL ! - Bernard Friot

YouTube

Dans un monde incertain, la coopération devient un levier de survie, pas un luxe.
Elle crée du lien, de la résilience, du sens.

Cette semaine, on explore ce que cela change de mettre la coopération au centre du modÚle économique.
🔗 https://www.enov-conseil-strategies.com/cooperation-modele-economique
#H2H #CoopĂ©ration #ModĂšleÉconomique #EntrepriseResponsable #Sculptetonimpact

La coopération : un levier stratégique pour repenser le modÚle économique

La coopération est devenue un pilier essentiel pour transformer le modÚle économique des entreprises vers plus de sens, de sobriété et de performance.

enov-conseil-strategies.com
Et le mĂ©pris pour la population exprimĂ© par l'autrice de cet article achĂšve de dĂ©montrer Ă  quel point elle est Ă  cĂŽtĂ© de la plaque! Non, que des dizaines de milliers de personnes ou plus tombent dans cet Ă©niĂšme piĂšge d' #openai et d'autres entreprises en #ia, suivant ce mĂȘme type de #modĂšleĂ©conomique basĂ© sur la #prĂ©dation pure, n'est pas juste un problĂšme individuel et tant pis pour ces "imbĂ©ciles"! PurĂ©e, si vous ne pigez pas que c'est un #ProblĂšmeCollectif, retournez sur les bancs de l'Ă©cole!

Avant de nourrir la dĂ©sinformation, l’IA s’en nourrit

C’est en substance l’idĂ©e qui a guidĂ© mon intervention lors de la table ronde « IA et dĂ©sinformation Â» organisĂ©e par l’observatoire du Forum sur l’Information et la DĂ©mocratie au siĂšge du CNRS Ă  Paris, dans le cadre d’une journĂ©e destinĂ©e Ă  rĂ©unir l’écosystĂšme français de lutte contre les menaces informationnelles mardi 24 mars 2025.

Animé par Jean-Gabriel Ganascia, le panel a réuni Patrick Bas et Alda Mari. Les échanges ont été préparés avec Iris Boyer et Anne-Laure Thomas Depas.

SynthĂšse de ma prise de parole

Rappelons que l’IA n’est pas seulement une discipline des sciences informatiques à l’origine d’un ensemble de techniques :

  • Les systĂšmes d’IA sont des dispositifs socio-techniques qui englobent l’extraction de ressources et du travail de millions d’annotatrices et d’annotateurs (comme le souligne le sociologue Antonio Casilli)
  • L’IA gĂ©nĂ©rative telle que nous la connaissons est conçue pour augmenter une minoritĂ© d’utilisateurs, sans aider qui que ce soit Ă  s’amĂ©liorer.

PlutĂŽt qu’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es comme une fin en soi dans une course aveugle, les techniques d’IA pourraient ĂȘtre conçues pour outiller et Ă©tayer l’intelligence collective. C’est un potentiel du numĂ©rique ĂŽ combien nĂ©gligĂ©, comme l’a montrĂ© Dominique Boullier dans sa sociologie du numĂ©rique.

Si le dĂ©bat politique et dĂ©mocratique sur ces questions est confisquĂ©, c’est Ă  cause de l’impensĂ© numĂ©rique (concept Ă©laborĂ© par Pascal Robert depuis une trentaine d’annĂ©es) qui traverse le discours sur la technique depuis les dĂ©buts de l’informatique. Cette dĂ©sinformation coriace autour de la place de la technique dans nos sociĂ©tĂ©s n’est donc pas nouvelle.

Or, en perpĂ©tuant l’impensĂ© numĂ©rique, nous nous coupons toute possibilitĂ© d’imaginer d’autres possibles.

Il est nécessaire de mettre à bas le modÚle toxique des trÚs grandes plateformes :

  • Appliquer une fiscalitĂ© comportementale brutale et sans concessions pour les dĂ©tourner du modĂšle de captation de l’attention. Les Nobel d’économie Acemoglu & Johnson proposaient il y a un an une flat tax de 50% sur les revenus de la publicitĂ© en ligne.
  • Rendre les plateformes responsables en tant qu’éditrices des publications dont leurs algorithmes accentuent la propagation.

Surtout, nous devons prĂ©parer l’avenir sans nous contenter de substituts. Hors du marchĂ© de captation de l’attention, les interfaces des plateformes ne seraient pas ce qu’elles sont. Pourquoi diable les reproduire ?

Au travers du projet Needle.social, je me confronte depuis prĂšs de 10 ans au problĂšme suivant : comment dĂ©velopper et pĂ©renniser une plateforme numĂ©rique innovante pensĂ©e pour l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, lorsque les financements et l’accompagnement de l’innovation se concentrent sur la valorisation Ă©conomique ?

La Recherche publique a une responsabilitĂ© Ă  prendre dans l’innovation sociale :

  • Cesser de confondre technique et technologie : l’étude technologique des techniques implique de penser les rĂŽles politiques, Ă©conomiques et sociaux de ces techniques et des dispositifs qu’elles intĂšgrent. Si l’on parle de problĂšmes liĂ©s Ă  l’information et Ă  la communication, l’innovation technologique dĂ©pend au premier chef de l’apport des sciences humaines et sociales. Faute de moyens pĂ©rennes en ingĂ©nierie logicielle, nos unitĂ©s de recherche en SHS ne peuvent pas ĂȘtre proactives.
  • L’innovation sociale nĂ©cessite un rapprochement entre le monde acadĂ©mique et celui de l’économie sociale et solidaire. L’économiste Paul Muller a montrĂ© que les acteurs de l’ESS (coopĂ©ratives, mutuelles, associations
) sont le rouage indispensable pour faire advenir des innovations sociales qui allient les institutions et les contributions du terrain. Pour adresser des dĂ©fis sociĂ©taux, c’est vers de telles structures que nous devons transfĂ©rer les technologies de la recherche publique.

#IA #médiasNumériques #modÚleéconomique #presse #réseauxSociaux

Observatory on Information and Democracy - OID

The International Observatory on Information and Democracy is a global research to policy interface gathering scientific evidence to inform future-proofed policies and empower appropriate civic action.

OID

đŸ•”ïžâ€â™‚ïž Ce que cache vraiment L'ESPRIT CRITIQUE (et pourquoi c’est 🌟 🇬 đŸ‡· 🇩 đŸ‡» đŸ‡Ș 🌟) đŸ’°đŸ˜±đŸ€Ż [ST]

La #zététique comme incarnation d'une certaine vision bourgeoise et #capitaliste de la #raison et du #débat parfaitement illustrée dans le #modÚleéconomique de #cogito et de la chaßne #espritcritique.

Le #scepticisme ≠ #science et est devenu avant tout une mĂ©thode de #dĂ©veloppementpersonnel, se rĂ©sumant Ă  une reprise des outils de base de la #rhĂ©torique.

https://www.youtube.com/watch?v=ZCOUeMzxoW4&t=3177

đŸ•”ïžâ€â™‚ïž Ce que cache vraiment L'ESPRIT CRITIQUE (et pourquoi c’est 🌟 🇬 đŸ‡· 🇩 đŸ‡» đŸ‡Ș 🌟) đŸ’°đŸ˜±đŸ€Ż [ST]

YouTube

Sur France Inter : Est-il encore possible d’échapper aux gĂ©ants de la tech ?

Jeudi 6 fĂ©vrier 2025, j’étais au micro de Ali Rebeihi pour l’émission « Grand bien vous fasse Â» consacrĂ©e Ă  l’emprise des grades plateformes du numĂ©rique sur notre Ă©cosystĂšme d’information et de communication.

Avec également :

  • Olivier Lascar : rĂ©dacteur en chef du pĂŽle numĂ©rique de « Sciences & Avenir Â»
  • Apolline Guillot : journaliste pour Philonomist et Philosophie magazine, professeure agrĂ©gĂ©e de philosophie
Ă©couter l’émission en replay lire l’article qui a inspirĂ© cette intervention

#médiasNumériques #modÚleéconomique #needle #réseauxSociaux #web

Est-il encore possible d’échapper aux gĂ©ants de la tech ?

X, Facebook, Instagram, WhatsApp, Amazon... Ces multinationales rĂ©unissent des milliards d'utilisateurs. Comment ne pas se faire happer par ces gĂ©ants du web ? Ce mercredi, on se demande s'il est encore possible ou non de leur Ă©chapper.

France Inter

X, Facebook et Instagram menacent nos Ă©cosystĂšmes d’information : quelles alternatives ?

Cet article est paru le 20 janvier 2025 sur The Conversation France.
L’illustration choisie ici est un extrait de la BD de science-fiction Mediaentity, par Simon & Emilie (CC by-nc-sa)

Alors que Donald Trump, alliĂ© d’Elon Musk, le propriĂ©taire du rĂ©seau X (ex-Twitter), s’installe Ă  la Maison Blanche, l’inquiĂ©tude grandit concernant l’impact des grandes plates-formes amĂ©ricaines sur les dizaines de millions d’utilisateurs qui s’informent par leur intermĂ©diaire. De nombreuses voix appellent Ă  quitter ces plates-formes, mais quelles sont les alternatives ?

L’Observatoire international sur l’information et la dĂ©mocratie, pensĂ© comme un « GIEC Â» de notre Ă©cosystĂšme informationnel, a publiĂ© son tout premier rapport, ce 15 janvier. Ce rapport intervient alors que l’état de notre Ă©cosystĂšme d’information et de communication semble s’effondrer sous nos yeux.

En France l’annĂ©e 2024 aura Ă©tĂ© marquĂ©e par les acquisitions de mĂ©dias par des milliardaires. Aux USA, l’homme le plus riche du monde) a engagĂ© sa plate-forme X (ex-Twitter) au profit de la campagne de Donald Trump. Elon Musk en Ă©tait dĂ©jĂ  le premier donateur.

Si rester sur X n’est plus une option, difficile de se rĂ©soudre Ă  perdre des annĂ©es de publications et de constitution d’une audience. Qu’à cela ne tienne : dĂ©veloppĂ©e en partenariat avec le CNRS, la plate-forme HelloQuitX fournit tout le nĂ©cessaire pour migrer vers Mastodon ou Bluesky. IncarnĂ© dans les mĂ©dias par le directeur de recherche David Chavalarias, le collectif apolitique et transpartisan a fixĂ© la date de l’exode au 20 janvier 2025, date de l’investiture du nouveau prĂ©sident des États-Unis.

Reste un impensĂ© de taille : est-il bien raisonnable de perpĂ©tuer une forme de communication modelĂ©e pour capter notre attention ?

À l’heure oĂč Mark Zuckerberg emboĂźte le pas Ă  Elon Musk pour aligner ses propres plates-formes (Facebook, Instagram, WhatsApp) avec les intĂ©rĂȘts de l’administration Trump, il est crucial de reconnaĂźtre que les grands rĂ©seaux sociaux amĂ©ricains ne peuvent continuer de jouer le rĂŽle d’infrastructures de nos communications. Surtout, la prise de contrĂŽle de ces mĂ©dias au profit de politiques rĂ©actionnaires vient rĂ©vĂ©ler au grand jour leur pouvoir de nuisance, documentĂ© de longue date par la recherche.

DĂšs lors, pouvons-nous nous contenter de remplacer des rĂ©seaux devenus infrĂ©quentables, par d’autres qui en reproduisent les fonctionnalitĂ©s ?

L’oiseau Twitter cache la forĂȘt des rĂ©seaux sociaux toxiques

NĂ© de l’hybridation du blog et de la messagerie instantanĂ©e, le microblogage consiste Ă  publier de courts messages par le biais d’une plate-forme qui assure leur diffusion en temps rĂ©el et leur archivage. À l’image des dĂ©pĂȘches de presse, les publications sont agrĂ©gĂ©es sous forme de flux destinĂ©s Ă  une consultation continue. C’est le format retenu par l’ensemble des grands rĂ©seaux sociaux contemporains.

En quelques annĂ©es seulement, le « tweet Â» est devenu un rouage incontournable de la circulation de notre information. Alors que les politiques ont saisi la possibilitĂ© de s’exprimer en direct, les journalistes y ont trouvĂ© une source familiĂšre d’informations en accĂšs immĂ©diat. Les uns comme les autres en sont devenus dĂ©pendants. À tel point que l’acquisition de Twitter par Elon Musk a rĂ©vĂ©lĂ© le cruel dilemme de journalistes tentĂ©s de partir mais bien en peine de sauter le pas. Quant aux politiques devenus dĂ©pendants de ce substitut aux communiquĂ©s de presse, ils semblent rechigner Ă  montrer l’exemple.

MotivĂ© par des enjeux de visibilitĂ© et de performance (nombre de followers, de republications et autres « engagements Â» mesurables), le microbloging incite Ă  publier plusieurs fois par jour, pousse Ă  jouer sur les Ă©motions, entrave l’exposition d’analyses complexes et favorise le « clash Â». VĂ©ritable technologie au service des « petites phrases Â», par ses contraintes Twitter aura renouvelĂ© le discours politique d’une bien triste maniĂšre. Comme le rĂ©sumait Romain Badouard, dĂšs 2017:

« La forme l’emporte dĂ©finitivement sur le fond et les spĂ©cificitĂ©s techniques de la plate-forme ont fait naĂźtre un environnement d’échange Ă  la fois simpliste, conflictuel et moralisateur. Â»

Rejoindre HelloQuitteX en 3 minutes pour migrer de X vers Mastodon ou Bluesky.

La plate-forme alternative Bluesky a beau donner le sentiment de renouer avec le Twitter des origines, elle n’en porte pas moins l’ADN, tant dans sa forme fonctionnelle que dans son financement. Plus vertueux, le rĂ©seau social open source Mastodon s’appuie sur l’infrastructure distribuĂ©e du Fediverse qui le met Ă  l’abri des obligations de croissance exponentielle propres aux start-up Ă  l’amĂ©ricaine telles que Bluesky. Pourtant sur le plan fonctionnel, Mastodon demeure un service de microbloging inspirĂ© du modĂšle de feu-Twitter.

Les sept plaies des réseaux sociaux traditionnels

Qu’il s’agisse de Twitter, Facebook ou Google, tout un pan de la recherche en sciences de l’information a dĂ©montrĂ© que le dĂ©veloppement des grandes plates-formes du numĂ©rique a dĂ©tĂ©riorĂ© notre Ă©cosystĂšme informationnel. Le problĂšme peut se traduire en 7 plaies (cf. infographie ci-dessous) qui s’articulent dans un vĂ©ritable cercle vicieux. Celui-ci dĂ©coule d’intĂ©rĂȘts Ă©conomiques Ă©vidents en matiĂšre de publicitĂ©s Ă  haute frĂ©quence, mais aussi d’enjeux d’influence comme en attestent les rĂ©cents dĂ©veloppements politiques aux USA.

Avant l’avĂšnement des grands rĂ©seaux sociaux, c’est la domination de Google qui a marquĂ© durablement le web. Pour qu’une page soit bien rĂ©fĂ©rencĂ©e, le fait d’ĂȘtre reliĂ©e Ă  beaucoup d’autres pages web est devenu plus important que la qualitĂ© et Ă  l’originalitĂ© de son contenu (valorisation du lien hypertexte). Il est dĂ©sormais plus rentable de produire une information dupliquĂ©e et non vĂ©rifiĂ©e qu’une information originale. VoilĂ  pourquoi nous sommes noyĂ©s par des informations de piĂštre qualitĂ© (infobĂ©sitĂ©), parmi lesquelles nous avons grand peine Ă  distinguer le vrai du faux (fake news). Les algorithmes de recommandation plĂ©biscitent les contenus les plus sensationnels et les moins qualitatifs, tandis que la presse n’a plus les moyens d’investir dans la production d’une information originale et de qualitĂ© (dĂ©fiance envers les mĂ©dias). Notre entourage apparaĂźt plus digne de confiance tandis que les rĂ©seaux sociaux amplifient cette tendance Ă  s’informer auprĂšs de personnes qui nous ressemblent (bulles de filtre). De plus en plus Ă©loignĂ© des points de vue diffĂ©rents, nous avons tendance Ă  radicaliser nos positions et nos propos. Nos positions exacerbĂ©es deviennent inconciliables (brutalisation). Enfin, afin de maximiser les affichages publicitaires, les interfaces des plates-formes ont Ă©tĂ© peaufinĂ©es au fil des annĂ©es pour capter et retenir l’attention. Ces pratiques entretiennent l’ensemble des six autres plaies pour constituer la septiĂšme (addiction).

Régénérer notre écosystÚme informationnel

Les plates-formes numĂ©riques n’auraient pas la forme que nous leur connaissons si elles n’étaient pas guidĂ©es par une course Ă  la croissance exponentielle, la volontĂ© de capturer notre attention et celle d’influencer nos comportements. Ce constat devrait nous dĂ©courager de compter sur d’hypothĂ©tiques gĂ©ants europĂ©ens du numĂ©rique inspirĂ©s par le modĂšle des gĂ©ants amĂ©ricains : tout comme nos avions Airbus nuisent autant au climat que ceux de Boing, des « alternatives Ă  Â» Twitter et Facebook ne sauveront pas l’écosystĂšme informationnel.

Le 13 janvier 2025, l’équipe de Mastodon a annoncĂ© la dĂ©cision de confier l’avenir de la plate-forme Ă  une organisation Ă  but non lucratif de droit europĂ©en. Pour son fondateur, Eugen Rochko, la start-up n’a jamais Ă©tĂ© qu’un vĂ©hicule temporaire Ă  son projet, Ă©tant donnĂ© que l’espace public doit nous appartenir Ă  toutes et tous. De fait, comme toute autre innovation sociale, l’émergence d’alternatives dans le domaine du numĂ©rique exigerait un environnement plus favorable aux structures de l’économie sociale et solidaire (coopĂ©ratives, mutuelles, associations, fondations et entrepreneurs sociaux).

Mais les garanties Ă©thiques ne suffisent pas : encore faut-il imaginer d’autres formes de mĂ©diation que celles instaurĂ©es par les plates-formes dominantes. Alors que la recherche acadĂ©mique en sciences humaines et sociales recĂšle des gisements d’innovation, nous n’avons pas les dotations nĂ©cessaires pour dĂ©velopper des logiciels et surtout pour les maintenir et les faire Ă©voluer sur le long terme. Contraint trĂšs tĂŽt de « sortir du labo Â», les projets sont poussĂ©s Ă  dĂ©boucher sur une crĂ©ation d’entreprise avec une logique de rentabilitĂ©. Si j’en crois mon expĂ©rience fondĂ©e sur la crĂ©ation de Needle (une plate-forme de partage et de dĂ©couverte fondĂ©e sur l’intelligence collective), nos incubateurs et l’ensemble du dispositif de valorisation de la recherche manquent d’outils pour accompagner des innovations sociales et la crĂ©ation de sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives.

La prise en compte de notre empreinte numĂ©rique est balbutiante. Nous sommes loin de disposer de mĂ©dias numĂ©riques de service public financĂ©s par un impĂŽt sur les revenus de la publicitĂ© en ligne, tels que le proposait le chercheur Ethan Zuckermann en 2020. Pourtant, nous avons toutes et tous une responsabilitĂ© dans la rĂ©invention du web et pour explorer d’autres formes de dĂ©couverte et de partage de l’information peut-ĂȘtre moins clinquantes, mais sans doute plus vertueuses.

Julien Falgas, Maßtre de conférences au Centre de recherche sur les médiations, Université de Lorraine

Cet article est republiĂ© Ă  partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

#médiasNumériques #modÚleéconomique #needle #réseauxSociaux #web

X, Facebook et Instagram menacent nos Ă©cosystĂšmes d’information : quelles alternatives ?

Face au virage rĂ©actionnaire des rĂ©seaux sociaux dominants, conçus pour capturer notre attention, il est nĂ©cessaire d’inventer des alternatives qui ne reproduisent pas leurs logiques et leurs interfaces.

The Conversation

"La consommation de ressources explose alors que les gisements sont de moins en moins concentrĂ©s. D’oĂč cette question : y a-t-il un risque de pĂ©nurie mondiale ?
Pour y rĂ©pondre nous recevons Philippe Bihouix, ingĂ©nieur, spĂ©cialiste des ressources minĂ©rales, auteurs notamment de l’ñge des low tech, et de la BD 'Ressources, Un DĂ©fi Pour L’humanitĂ©' avec Vincent Perriot."—Greenletter Club >

https://podcast.ausha.co/greenletterclub/128-ressources-penurie-imminente-philippe-bihouix

#podcast #entrevue #PhilippeBihouix #ressourcesminérales #écologie #ressources #consommation #pénurie #technologie #lowtech #energie #pollution #fiabilité #durabilité #modÚleéconomique #objetssuperflus #extractivisme #économie

#128 - Ressources : pénurie imminente ? Philippe Bihouix | Ausha

đŸ”„ Le Greenletter Club est 100% indĂ©pendant, pour nous aider, c'est ici 👉 https://bit.ly/3ppLx68 La consommation de ressources explose alors que les gisements sont de moins en moins concentrĂ©s. D’oĂč cette question : y a-t-il un risque de pĂ©nurie mondiale ? Pour y rĂ©pondre nous recevons Philippe Bihouix, ingĂ©nieur,  spĂ©cialiste des ressources minĂ©rales, auteurs notamment de l’ñge des low tech, et de la BD ressources, un dĂ©fi pour l’humanitĂ© avec Vincent Perriot.  Interview rĂ©alisĂ©e par Maxime Thuillez (Greenletter Club) enregistrĂ©e Ă  l'AcadĂ©mie du climat. HĂ©bergĂ© par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Ausha

Fallait-il créer une startup pour valoriser Needle ?

Jusque avril 2024, j’ai prĂ©sidĂ© Profluens, une startup issue de mes recherches. De cette expĂ©rience, je retiens 2 ou 3 choses que j’ai partagĂ©es avec les personnes qui testaient la plateforme Needle.social et que je reprends ici.

L’idĂ©e de Needle a germĂ© fin 2015

  • 6 mois avant que n’éclate le scandale Cambridge Analytica,
  • 2 ans avant que Donald Trump ne popularise l’expression de « fake news Â».

DĂ©jĂ , j’étais prĂ©occupĂ© par l’évolution de notre environnement mĂ©diatique face Ă  la montĂ©e en puissance des rĂ©seaux sociaux. C’est pourquoi j’ai imaginĂ© une autre maniĂšre de partager et de faire circuler des informations et des contenus. Autant dire qu’il n’y avait ni dĂ©bouchĂ© Ă©conomique, ni mĂȘme de demande sociĂ©tale pour cette invention qui fait le pari de ne pas capter notre attention.

Un Carnet réunit tous les grands temps fort de cette aventure

Que retenir des 12 derniers mois ? Pour moi, crĂ©er une entreprise n’a jamais Ă©tĂ© une fin. Avec le temps, je me suis tournĂ© vers ce vĂ©hicule Ă©conomique faute d’autre option pour faire sortir mon invention du labo.

Ce que je sais aujourd’hui

Mon invention n’avait pas atteint une maturitĂ© suffisante lorsque nous avons créé Profluens en mars 2023. CrĂ©er une entreprise Ă©tait pourtant la seule piste disponible pour poursuivre les dĂ©veloppements initiĂ©s avec les moyens du bord au Centre de recherche sur les mĂ©diations. En effet, comme la plupart des laboratoires de sciences humaines et sociales, mon unitĂ© de recherche ne dispose pas de postes pĂ©rennes en ingĂ©nierie logicielle.

Needle reprĂ©sente un dĂ©fi technique sous son apparente simplicitĂ©. Il ne s’agit pas seulement d’assembler des briques existantes pour bricoler une expĂ©rience utilisateur diffĂ©rente. Il s’agit de dĂ©velopper une technologie selon un paradigme tout Ă  fait diffĂ©rent de celui qui prĂ©side aux plateformes qui dominent nos pratiques mĂ©diatiques contemporaines.

La rĂ©ussite de Needle dĂ©pend de la poursuite patiente et sincĂšre de nos efforts pour susciter la dĂ©couverte des contenus qui le mĂ©ritent. Je reste convaincu que la rĂ©ponse aux grands dĂ©fis collectifs (environnement, santĂ©, Ă©ducation, dĂ©mocratie
) rĂ©side dans notre capacitĂ© Ă  imaginer des rĂ©ponses aussi riches et variĂ©es que les informations, les crĂ©ations et les idĂ©es qui nous rassemblent.

Il est indispensable d’associer les bĂ©nĂ©ficiaires de Needle aux dĂ©cisions qui les concernent. En effet, tout repose sur la dissĂ©mination d’un service gratuit digne de confiance. C’est un vaste chantier qui reste Ă  entreprendre et qui ne doit pas reposer sur les seule Ă©paules d’une entreprise privĂ©e quelle qu’elle soit.

Et maintenant ?

Needle est en passe de surmonter d’importants retards de dĂ©veloppements hĂ©ritĂ©s de la derniĂšre version rĂ©alisĂ©e dans le cadre acadĂ©mique : celle-ci ne rĂ©pondait pas aux exigences d’une mise en production publique. Depuis bientĂŽt 1 an, Profluens redĂ©veloppe l’ensemble du logiciel.

Afin de prĂ©server les finances de Profluens, je suis revenu Ă  mes fonctions d’enseignant-chercheur Ă  l’UniversitĂ© de Lorraine. Toujours concentrĂ© sur les dĂ©veloppements informatiques, c’est Antoine Oberlaender qui a pris le flambeau en tant que PrĂ©sident. Dans le cadre d’une autorisation de concours scientifique, je continue d’apporter mes conseils Ă  Profluens quant Ă  l’évolution de Needle et aux enjeux info-communicationnels qu’implique le projet.

Nous maintenons l’instance publique et gratuite Needle.social. A termes, lorsque Needle pourra rĂ©unir une multitude d’instances au sein d’une architecture fĂ©dĂ©rĂ©e, nous souhaitons publier le logiciel serveur de Needle sous licence open source. Il est Ă©galement primordial Ă  nos yeux qu’aucune mĂ©fiance n’entrave l’appropriation de Needle dans l’intĂ©rĂȘt collectif, c’est pourquoi nous souhaitons que le projet prenne une forme qui s’inscrive dans les valeurs de l’économie sociale et solidaire. Reste Ă  trouver les compĂ©tences et les partenaires pour y parvenir.

#médiasNumériques #modÚleéconomique #needle #web

Profluens | Produire du sens

Profluens, produire du sens