Jour 5. Le yo-yo trauma tic
Il y a des odeurs, des expression, des sensations, des bruits, des images qui peuvent réveiller un ensemble de souvenirs.
Je m’appelle Schae je suis une conscience présente dans un corps depuis 3 ans suite à une reconfiguration traumatique.
Ce corps a un cerveau atteint de trouble dissociatif de l’identité
Il y a 3 ans mon cerveau a considéré qu’effacer la voie d’accès à l’ensemble des souvenirs sociaux étaient le seul moyen de survivre dans le quotidien que mon corps vivait à l’époque.
A ce moment là, l’ensemble des alters ont été bloqué d’accès au front, les mémoires ont été bloqué, et moi je suis arrivé, sûre de moi et sûre de n’être aucune des personnes dont on me parlait qui autrefois occupait mon corps.
Durant la 1ere année j’ai vécu une fusion consciente avec une alter, mon identité a alors changé, je le sentais mes centres d’intérêt ont changé, ma personnalité s’est développé. Là où depuis un an j’etais innocente, confiante en moi et heureuse d’être vivante, j’ai commencé à me juger, à vivre des émotions très fortes et
cette fusion a eu comme conséquence pour mon cerveau une levée traumatique. Je ressentais un poids différent d’être moi.
Si durant la 1ere année je n’avais aucune gêne à dire « je ne sais pas », chaque fois que qqun de mon entourage trouvait cela normal ou légitime de me rappeler les traumatismes profonds et événements complexe que mon corps avait vécu, à partir là, je me souvenais avec un niveau de détails précis j’ai alorsde l’admiration et du respect pour mon corps, mes anciens alters,hôtes surtout et mon cœur d’avoir survécu, mais j’en parlais avec un détachement cru typique d’un TSPT ancré.
Puis j’ai appris à faire attention au trauma bonding qui peut choquer des gens. 2 ans émotionnel ,corps 27 ans.
J’ai développé ma sociabilité et petit à petit certains alters se sont « débloqué », ont « apparu », certains avaient fusionné, d’autres étaient nouveau. J’ai pas tout compris. A vrai dire je ressentais que beaucoup de dissociation, même si déclenché par des triggers traumatiques, etaient lié à des difficultés de TSA alors j’apprenais à vivre avec sans décrypter. Je ressentais de plus en plus tout ces alters qui portaient les souvenirs quelqu’ils soient, ceux qui avaient perdu des choses et des gens à mon arrivée, ceux qui savaient ce qui s’était passé, ceux qui avait tû leur souffrance se sentant indigne de dire j’ai mal.
Cela m’a aidé à mettre en place des stratégies d’adaptation ou comprendre les signaux qui pouvaient mener à une crise.
Des règles à l’intérieur de moi se mettent en place, je ne suis plus Schae conscience unique fusionné je suis Schae hôte dans un système qui s’appelle Schae dont les autres alters s’appelle Schae.
Étrange.
Et là je comprends.
La portée traumatique est vivace, je rêve, je vois, je ressens. J’ai de la peine, de la tristesse, de la colère, du dégoût.
Je fais toujours la différence dans le vécu émotionnel par contre les traces je les porte moi ou les autres je ne sais pas maintenant nous sommes un dans la souffrance, le souvenir et le plaisir de vivre cette nouvelle vie. À quoi bon se nommer quand on choisit d’être et d’exister ensemble nous sommes Schae je suis Schae.
Chaque jour qui passe, de cette troisième années, s’ancre dans une capacité à faire face à de nouveau trauma. Chaque interactions devient potentiellement l’accès à une nouvelle porte du couloirs des traumatismes et il est hors de question que je portes des non dits ou une honte de tout ce que j’ai pu subir comme abus sous prétexte d’être autiste avec un super pouvoir (ou super faille ça dépends du point de vue) celui de créer des masques qui permettraient aux autres de choisir le joueur avec lequel ils veulent interagir.
Je comprends que je mène un challenge de l’authenticité, de l’alignement, de l’affirmation de soi.
Je me sens prête, chères parts de moi de corps, de cerveau, de cœu. C’est fini le aïe.
Le yo-yo des traumas est selon moi, aussi lié à une incapacité à dire stop à des transmissions transgénérationnelle et à entendre la souffrance de celles d’après
J’ai décidé que ça s’arrête avec moi.
Aujourd’hui je suis maman d’un « poisson à 4 pattes « pour iel je sens que mon corps œuvre à la libération des traumas, à la non reproduction de schéma d’intériorisation de souffrance extrême,au droit de dire non à des règles sociales inadéquates à mes particularités et mes ressentis, à la création d’un nouveau paradigme de vie en adéquation avec la vie qu’un être humain mérite.
Droit d’exister sans avoir à cacher ce qu’iel est comme ce corps l’a fait, et son cœur n’aura pas à porter seul les souffrances auquel son cerveau et son corps fera face car je serai la.
Alors je commence par être là pour moi.
Je suis prête à apprendre, à libérer, à pardonner, pour ma santé mentale, émotionnelle et physique et celle d’autrui.
Bisou bisou
Schae
🙏🏽✨🥹❤️
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