Nouvelle ressource 📘 : le Flash-Grammaire !
Une activité rapide et ludique pour automatiser la reconnaissance des classes grammaticales.
Idéale en APC, stage de réussite ou rituel hebdo.
36 fiches prĂȘtes Ă  l’emploi pour toute l’annĂ©e ✹ #Cycle3 #Français #Grammaire

http://laclassecooperative.com/2025/10/21/le-flash-grammaire-automatiser-la-reconnaissance-de-la-classe-grammaticale/

Le Flash-Grammaire : automatiser la reconnaissance de la classe grammaticale

Le Flash-Grammaire est une activité rapide pour automatiser la reconnaissance de la classe grammaticale. Utilisable en APC, en stage de réussite ou en rituel hebdomadaire, le fichier complet propos


La classe coopérative en CM1 et CM2

🇼đŸ‡č Il o la? La sfida dei generi. Lettera F.
đŸ‡«đŸ‡· Le ou la? Le dĂ©fi des genres. Lettre F.

https://dicoit.fr/magli/leLezioniLaGrammatica.html

#nome #nom #sostantivo #grammatica #grammaire #maschile #masculin #femminile #féminin

🇼đŸ‡č Il genere dei nomi (lettere B, C, DE).
đŸ‡«đŸ‡· Le genre des noms (lettres B, C, DE).

https://dicoit.fr/magli/leLezioniLaGrammatica.html

#exercice #italien #esercizio #italiano #grammaire #grammatica #genre #genere

Les enjeux du nom

Nommer, c’est faire exister. Oui, mais faire exister comment? De la #grammaire Ă  la #politique en passant par la #toponymie, la littĂ©rature et la sociologie, ce billet propose une rĂ©flexion sur les diffĂ©rents enjeux de la nomination.

✒ Par ÉlĂ©onore Sibourg | En accĂšs libre â€ș https://blogs.mediapart.fr/eleonore-sibourg/blog/280825/les-enjeux-du-nom?at_medium=rs-cm&at_campaign=mastodon&at_account=mediapartblogs

Les enjeux du nom

Nommer, c’est faire exister. Oui, mais faire exister comment? De la #grammaire Ă  la #politique en passant par la #toponymie, la littĂ©rature et la sociologie, ce billet propose une rĂ©flexion sur les diffĂ©rents enjeux de la nomination.

✒ Par ÉlĂ©onore Sibourg | En accĂšs libre â€ș https://blogs.mediapart.fr/eleonore-sibourg/blog/280825/les-enjeux-du-nom?at_medium=rs-cm&at_campaign=mastodon&at_account=mediapartblogs

Liste des sources

ChatGPT peut-il remplacer Antidote?

En un mot, non. DĂ©couvrez pourquoi ces deux applications qui exploitent l’IA gĂ©nĂ©rative se complĂštent pour vous aider Ă  mieux Ă©crire.

Antidote.info
#grammaire je découvre avec la mise en ligne que parler du prix de l'assurance c'est pas simple ("cher" ou "chÚres"). Si j'en crois https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9C1903
* Ces primes moins chĂšres (adjectif, on accorde)
mais on aurait du écrire
* Ces primes coĂ»tent moins cher (adverbe, pas d’accord).
si on avait ajoutĂ© le verbe coĂ»ter... mais avec le verbe ĂȘtre,
* Ces primes sont moins chĂšres (adjectif, on accorde)

Eh, tout arrive :D J'ai mis à jour mon site de vulgarisation grammaticale, avec un billet sur les compléments d'objet indirects (COI) ! Bonne lecture :)

#grammaire #vulgarisation #languefrançaise #linguistique

https://questionsdelangue.wordpress.com/2025/06/20/les-complements-dobjet-indirects-aspects-syntaxiques/

Les complĂ©ments d’objet indirects : aspects syntaxiques

Nous prĂ©sentons ici les complĂ©ments d’objet indirect (COI), notamment sous l’angle de leurs propriĂ©tĂ©s syntaxiques.

Questions de langue

Les complĂ©ments d’objet indirects : aspects syntaxiques

Plan de l’article :

I. Définition générale
II. Préposition inaugurale et nature syntaxique
III. RĂšgles de transformation

IV. Conclusions et bibliographie

I. Définition générale

Que sont les complĂ©ments d’objet indirects (COI) ?

Les complĂ©ments d’objet indirects (COI) sont reconnus par la tradition grammaticale comme des complĂ©ments essentiels du verbe, Ă  l’aune des complĂ©ments d’objet directs (COD). Ils se caractĂ©risent, au regard de ces derniers, par leur syntaxe particuliĂšrement et notamment par la prĂ©position inaugurale qui les introduit (1).

(1) Je parle Ă  Jean.

Leur repĂ©rage, cependant, est plus complexe dans la mesure oĂč ils ressemblent, superficiellement, Ă  d’autres types de groupes prĂ©positionnels, notamment la famille des complĂ©ments dits « circonstanciels Â», des complĂ©ments Ă  valeur scĂ©nique ou de certains complĂ©ments de phrase, qui partagent d’ailleurs parfois certaines de leurs propriĂ©tĂ©s. Ces problĂšmes ont Ă©tĂ©, en grammaire scolaire, longtemps indĂ©passables : et il Ă©tait frĂ©quent que les manuels identifient comme des COI des complĂ©ments circonstanciels, et rĂ©ciproquement.

Historiquement, il y a effectivement une relation entre ces complĂ©ments : un certain nombre de COI ont Ă©tĂ©, dans l’histoire de la langue française, des complĂ©ments circonstanciels qui ont Ă©tĂ© progressivement intĂ©grĂ©s dans la valence verbale. En effet, un certain nombre de ces complĂ©ments, parce qu’ils accompagnaient trĂšs souvent un verbe et Ă©taient cohĂ©rents avec son sĂ©mantisme, ont fini par dĂ©velopper une relation de solidaritĂ© assez forte avec le verbe et devenir un de ses actants.

Le COI se définit donc comme un complément essentiel du verbe, introduit par une préposition et distinct, par ses propriétés, des autres types de groupes prépositionnels.

Le lien, cependant, entre le COI et le verbe est plus lĂąche qu’avec un COD ou un attribut, dans la mesure oĂč l’on a prĂ©cisĂ©ment besoin d’une prĂ©position pour assurer la relation avec le verbe. En ce sens, et au-delĂ  des paramĂštres syntaxiques que l’on Ă©numĂšrera ci-aprĂšs, le paramĂštre sĂ©mantique est essentiel pour identifier les COI. C’est en effet le contexte, et la relation de sens entre le verbe et le COI, qui orientera l’analyse.

Ainsi, un complĂ©ment locatif du type Ă  l’école sera bien un COI du verbe aller, dans la mesure oĂč le sens du verbe suppose un complĂ©ment indiquant le point d’arrivĂ©e du mouvement ; en revanche, il sera davantage un complĂ©ment circonstanciel, Ă  valeur scĂ©nique, derriĂšre un verbe comme parler puisque son sĂ©mantisme, ou son « drame Â» pour reprendre la formule de TesniĂšres, n’implique pas une prĂ©cision locative au regard du schĂ©ma actanciel du verbe oĂč l’on attendrait davantage la personne Ă  qui l’on parle, ou le sujet de la discussion.

(2a) Je vais Ă  l’école (COI)
(2b) Je parle Ă  l’école (circonstant) de mathĂ©matiques (COI)

Dans cet article, nous ne reviendrons pas sur ces aspects sĂ©mantiques, qui feront l’objet d’un dĂ©veloppement approfondi dans un futur billet sur les circonstants. Il y a, en revanche, des Ă©lĂ©ments syntaxiques assez stables sur lesquels il est bon de revenir ici pour identifier les COI.

II. Préposition inaugurale et nature syntaxique

La prĂ©position introduisant le COI demeure l’un de ses traits fondamentaux : c’est ce qui le distingue notamment des COD et des attributs. En revanche, la nature du COI peut ĂȘtre diverse. On peut trouver lĂ  des noyaux nominaux (substantifs ou pronoms), des infinitifs (forme « quasi-nominale Â» du verbe) ou des subordonnĂ©es, complĂ©tives ou intĂ©gratives (dites encore « indĂ©finies Â»).

(3a) Je parle de Pierre / de moi (noyau nominal)
(3b) Je parle de partir (noyau infinitif)
(3c) Je parle de ce que je veux (noyau subordonnée complétive)
(3d) Je parle de qui je veux (noyau subordonnée indéfinie)

Les prĂ©positions introduisant des COI sont Ă©galement multiples. Outre la triade Ă /de/en, composĂ©e des prĂ©positions les plus usuelles du français, nous pouvons Ă©galement trouver, toujours selon le sĂ©mantisme du verbe, d’autres prĂ©positions au sens plus transparent comme sur (je m’assois sur une chaise), contre (je m’appuie contre le mur) ou pour (je vote pour mon candidat). On retiendra cependant deux Ă©lĂ©ments les concernant :

(i) D’une part, le choix de la prĂ©position est contraint par le verbe. Si certains d’entre eux autorisent, avec diffĂ©rents effets de sens, une certaine variation, la chose est rare en français.

(4a) Je parle Ă /de/pour Jean.
(4b) *Je vais selon l’école

(ii) D’autre part, il faut que le sens de la prĂ©position, dans le cas oĂč celle-ci n’est pas Ă , de ou en, soit cohĂ©rent avec le verbe. Ainsi, on acceptera volontiers une prĂ©position locative avec un verbe de mouvement (5a), mais il sera plus difficile d’employer une prĂ©position liĂ©e au but ou Ă  l’intention (5b).

(5a) Il parvient jusqu’au sommet.
(5b) *Il parvient pour le sommet.

C’est prĂ©cisĂ©ment parce qu’il y a cohĂ©rence entre le sens du verbe et la prĂ©position qu’historiquement, la rĂ©analyse du circonstant en COI a pu se faire progressivement. On notera d’ailleurs que la prĂ©position permet de distinguer divers sens Ă  un verbe, en fonction du mode de construction du complĂ©ment :

(6a) Je connais Jean.
(6b) Le juge connaĂźt de l’affaire (= « ĂȘtre capable de juger l’affaire Â»)

Parfois encore, le choix de la prĂ©position oriente l’interprĂ©tation, avec des nuances plus ou moins fines. On a vu rĂ©cemment, dans la langue moderne, se stabiliser une opposition entre habiter Ă  Paris et habiter sur Paris, la prĂ©position sur indiquant une localisation plus lointaine ou plus vague (Ă  Paris = intra-muros ; sur Paris = dans le voisinage de Paris, en banlieue proche par exemple). Aussi, l’usage continue de modifier la valence verbale en s’appuyant sur la complexitĂ© des prĂ©positions, pour dĂ©terminer des effets de sens nouveaux.

III. RĂšgles de transformation

Certaines rĂšgles de transformation syntaxique permettent Ă©galement d’orienter l’analyse, et de distinguer les « vrais Â» COI, c’est-Ă -dire les actants du verbe, d’autres types de groupes prĂ©positionnels, en jouant sur le lien syntaxique que le COI entretient avec son verbe. Notamment les COI peut ĂȘtre pronominalisĂ©s en position prĂ©verbale :

(7a) Je parle de Jean <=> J’en parle.
(7b) Je parle lentement <≠> *Je le parle.
(7c) Je parle à voix basse <≠> *J’y parle

Au regard des COD ou des attributs en revanche, les rÚgles de pronominalisation de COI sont un peu plus complexes. On doit notamment distinguer trois régimes de transformation, en fonction et de la nature de la préposition inaugurale, et du statut référentiel du COI selon le paramÚtre +/- humain. On distinguera alors :

(i) Un premier rĂ©gime avec les COI introduits par Ă . La pronominalisation s’effectue alors soit par y pour les COI -humain (8a), soit par lui pour les COI +humain (8b). Dans ce dernier cas, le pronom lui ne marque pas le genre masculin ou fĂ©minin, que ce soit au niveau grammatical ou ontologique.

(8a) Je rĂ©ponds Ă  son courrier <=> J’y rĂ©ponds.
(8b) Je réponds à Marie <=> Je lui réponds.

Dans certains cas, la transformation peut s’effectuer en conservant un GP introduit par Ă , suivi de lui/elle(s)/eux/ça, en parallĂšle de la pronominalisation en y. C’est un choix fait pour lever, occasionnellement, une ambiguĂŻtĂ© interprĂ©tative. Ainsi, (9a) est tant la transformation de (9b) que de (9c).

(9a) J’y pense.
(9b) Je pense à l’avenir (Je pense à ça)
(9c) Je pense Ă  mes enfants (Je pense Ă  eux)

On notera Ă©galement que y tend nĂ©anmoins Ă  se spĂ©cialiser dans le non-humain : c’est l’interprĂ©tation prĂ©fĂ©rentielle, et certaines variĂ©tĂ©s diatopiques (dans le lyonnais par exemple) Ă©tend cette propriĂ©tĂ© au COD, pour distinguer la rĂ©fĂ©rence des complĂ©ments au regard du pronom objet le/la (Je le [Jean] vois vs. J’y [la table] vois).

(ii) Les COI introduits par de se pronominalisent tous par en. Ce pronom est vĂ©ritablement liĂ© au mot-forme de, puisqu’on le retrouve Ă©galement pour la transformation des COD introduits par le partitif ou le dĂ©terminant indĂ©fini de. Il faut donc veiller Ă  ne pas confondre les formes entre elles, et de vĂ©rifier le statut de de, prĂ©position ou dĂ©terminant.

(10a) Je parle de Jean <=> J’en parle (COI)
(10b) Je veux de l’eau <=> J’en veux (COD)

(iii) Enfin, les autres types de COI se pronominalisent sous la forme préposition + pronom pour les animés :

(11a) Jean tourne autour de Marie <=> Jean tourne autour d’elle.
(11b) Je compte sur Jean <=> Je compte sur lui.

Ou, pour les inanimĂ©s, par un rappel de la prĂ©position « seule Â», sans le reste du syntagme.

(12) J’ai votĂ© contre la loi <=> J’ai votĂ© contre.

L’identification de ces derniers complĂ©ments comme COI est parfois discutĂ©e, mais deux arguments peuvent ĂȘtre avancĂ©s pour conduire l’analyse : d’une part, la pronominalisation avec lui est encore autorisĂ©e pour les animĂ©s (13a), mĂȘme si certaines grammaires associent la transformation Ă  un niveau de langue populaire ou relĂąchĂ©e. D’autre part, le dĂ©tachement en tĂȘte d’énoncĂ© est senti comme incorrect ou maladroit (13b). Or, le COI Ă©tant un complĂ©ment verbal, on ne peut le dĂ©placer librement comme on peut le faire avec un complĂ©ment Ă  valeur scĂ©nique.

(13a) Jean lui tourne autour.
(13b) ?Autour de Marie, Jean tourne.

Ce test de dĂ©placement en tĂȘte d’énoncĂ© est d’ailleurs crucial. Si on peut toujours le faire pour les COI, on notera qu’il demande un rappel par cataphore d’un pronom en position prĂ©verbale pour assurer la grammaticalitĂ© de l’énoncĂ©, ce qui n’y pas le cas des complĂ©ments Ă  valeur scĂ©nique (14).

(14a) (À) Jean, je lui parle / ?(À Jean), je parle
(14b) Sur le quai, j’ (*y) attends.

La complexitĂ© de ces analyses, et le fait qu’elles fassent appel Ă  notre sentiment de langue, empĂȘche cependant d’avoir des certitudes absolues pour certains complĂ©ments. En diachronie de mĂȘme, il est pour ainsi dire impossible de mener la discussion, comme nous ne pouvons pas faire appel Ă  ce sentiment linguistique.

IV. Conclusions et bibliographie

Les COI nous rappellent, si besoin Ă©tait, que rien dans l’analyse de langue n’est absolument indiscutable : les phĂ©nomĂšnes grammaticaux ne sont pas des Ă©quations mathĂ©matiques Ă  rĂ©soudre, et une part d’interprĂ©tation sera toujours nĂ©cessaire dans l’analyse mĂȘme si des tests et des outils nous permettent d’orienter les discussions. Les COI sont des tĂ©moins privilĂ©giĂ©s de cette observation, comme ils se situent Ă  la frontiĂšre entre les actants du verbe et les circonstants, sans mĂȘme rentrer dans le terrain, difficile, de l’évolution historique ou de la variation gĂ©ographique.

Parmi les références que nous pouvons donner :

  • Jacqueline Pinchon a Ă©crit, en 1972, une Ă©tude sur Les pronoms adverbiaux en et y, hĂ©las non rééditĂ©. Sa consultation permettra cependant d’y voir plus clair sur cette question Ă©pineuse.
  • Outre les rĂ©fĂ©rences donnĂ©es dans l’article sur les prĂ©positions, qui serviront Ă©galement pour la discussion, on lira avec attention l‘article de Le Querier (1999), sur Fin de partie de Beckett, pour un point de vue stylistique/sĂ©mantique sur la question.

Site sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 4.0) : partage autorisĂ©, sous couvert de citation et d’attribution de la source originale. Modification et utilisation commerciale formellement interdites (lien)

#complément #complémentCirconstanciel #complémentDObjetDirect #complémentDObjetIndirect #grammaire #MathieuGoux #pronom #Syntaxe #valenceVerbale #verbe