Dans les DMs Insta de @eliot.astree on discute de comment « amab/afab » ou « personne à vulve / personne à pénis » ne sont pas les indicateurs de progressisme et d'inclusion que les gens qui les utilisent pensent qu'ils sont, mais qu'en fait ce sont des révélateurs des biais inconscients qui prouvent comment les gens qui les utilisent perçoivent les femmes trans et les hommes trans : « au fond, je vois cette personne comme un mec, mais je dis elle pour lui faire plaisir » et « au fond, je vois cette personne comme une meuf, mais je dis il pour lui faire plaisir. »
Par exemple, si tu dis que les personnes autistes afab ont une expression de l'autisme différent de celui des personnes amab, tu es en train de naturaliser un fait social.
Si tu dis que dans un rapport sexuel, les personnes à pénis sont celles qui mettent la pression aux personnes à vulves, tu es en train d'essentialiser le patriarcat.
Ça n'est pas du tout inclusif et c'est même plutôt très conservateur, car ça entretient l'illusion que la domination genrée est liée à des attributs physiques et donc qu'elle est « naturelle » quelque part.
La vérité à se mettre dans la tête au-delà de « les femmes trans sont des femmes » et « les hommes trans sont des hommes » c'est pas qu'on est des femmes ou des hommes juste parce qu'on le dit. C'est qu'on est des femmes parce qu'on a des vies de femmes et qu'ils sont des hommes parce qu'ils ont des vies d'hommes. Que ces expériences sont à moduler selon les différentes situations de discriminations qu'on peut subir avec (de base la transphobie, vu qu'on est trans, mais il peut y avoir évidemment d'autres trucs.) Et aussi, mais ça tu vas avoir du mal à l'admettre, que ça ne dépend pas du passing.