MACORN
les assoit chacun
à grands frais seigneurs
sur une poêle, ardente,
un par un puis ils sautent,
POP-CORN
des mots sans moi
-
je suis folle
fou
une foule dans la tête
une hargne au plafond
superbe
qui peut enfermer le feu ?
si j’ai l’esprit à l’envers
c’est pour effectuer dans ma tête
la révolution de l’intérieur
la terreur
j’ai le ventre rond comme un monde
je me mange la peau
les os
je me suffis
je suis le souffle des sages bizarres
j’ai perdu le goût des larmes sur vos prisons
je ne mangerai plus à votre table
je ne suis pas cannibale
je déteste l’injustice
et votre langage
je hurle pour ne pas que ma bouche
soit dévorée par
des mots sans moi
-
par sykorax
plus de textes ici : https://sykorax.fr/
#poeme édifiant pour les enfants puisque le #mercredi c'est #poesie à écouter ou lire
#vivonsheureuxenpoesie #inedit
Et un dernier extrait de ce texte poétique - parmi toutes les pages que j'ai prises en photo au fil de la lecture, le choix a été difficile <3
"Alors, une dernière fois, je passe du monde à l'abysse - pour témoigner depuis la zone de guerre de l'expérience humaine et du chant des oiseaux morts.
Je suis un corps capricieux qui n'a de cesse de changer de forme. Toute entière livrée au regard de l'autre, sculptée par son désir.
Autre. Au-delà, en deçà. En travers.
Fuir. Fuite. Fugue.
Maudite et bénie.
Toute dans l'entre, dans la fente.
En dedans.
Au-dehors."
(La suite en photo)
("Mais cette vie-là demande. toujours. plus. de. lumière.", de Sabrina Calvo, p. 78.)
Une lecture du week-end (pour poursuivre l'exploration de la collection "poésie" des éditions du commun) : "Mais cette vie-là demande. toujours. plus. de. lumière.", de Sabrina Calvo. Un texte intime. Des mots qui résonnent, percutent, marquent. Une prose qui m'a happée et dont je ressors touchée.