On "s’installerait, amènerait des canapés et des tables, on pourrait jouer au foot ou au badminton sur l’asphalte. Et pourquoi pas des concerts ?"

"Il est possible de se relayer sur place pour tenir, d’approvisionner le blocage. De rester aussi longtemps qu’il le faut. Un périphérique à l’arrêt, ce sont des bouchons monstres dans la ville, mais surtout des millions de personnes qui ne vont pas bosser et des centres commerciaux inaccessibles. Donc des millions d’euros de perte sèche par jour et par ville."

https://contre-attaque.net/2025/08/15/10-septembre-bloquer-les-peripheriques-des-grandes-villes-pour-arreter-le-pays/

#10Septembre #bloquer #blocages #barrages

#Bloquer #Masquer

Vu que je n'ai pas compris la différence, je bloque systématiquement, je ne comprends même pas lequel des deux est plus "soft".

Salut mastoche ! Aujourd’hui, on va parler politisation des espaces en lignes. Ou comment expliquer à taon collègue centriste que continuer à aller sur le réseau de #Musk, ce n’est pas très différent que de continuer à consommer les médias de Bolloré ou Murdoch. #thread #pédagogie

📜 Il y a quelques jours, l’annonce de twitter de supprimer la fonction blocage a beaucoup fait parler, mais n’a pas toujours suscité d’analyses approfondies sur les tenants exacts de cette décision. Qui est vraiment gêné.e par l’impossibilité de #bloquer les autres, et qu’est-ce que ce type de changement structurel appliqué au réseau (qui n’est pas le seul depuis son changement de propriétaire) implique pour sa population et les messages qu’il renvoie ? ⬇️⬇️⬇️

En fait, il faut voir les choix techniques et de gouvernance faits depuis le rachat comme un ensemble, mais celui-ci, que ce soit pour son effet d’annonce ou ce qu’il implique directement, est particulièrement imagé.

Pouvoir bloquer un.e utilisaterice, plutôt que simplement utiliser le bouton mute, a quelques effets immédiats que l’on peut considérer directement : ne plus pouvoir être mentionné, ne plus avoir de QRT, bref, s’exposer à moins de bruit et se séparer du reste du réseau, surtout en cas de harcèlement (ce qui n’empêche malheureusement pas les choses comme les captures d’écran, le blocage est de plus en plus contourné).

Mais ce qu’il faut se demander sur le blocage, c’est qui en a le plus besoin… Ou plutôt, qui a vraiment besoin de filtrer ce qui lui provient et de s’isoler de certaines parties du réseau plutôt que d’autres ?

📌 À titre personnel, je suis sur #mastodon pour une raison plutôt simple : j’étais sur Twitter il y a une dizaine d’années, j’y ai acquis plein de choses utiles (les bases de mon éducation politique, de culture anti-psy qui m’a grandement aidé pour plus tard, des connaissances pour mon futur boulot dans l’informatique, un moyen de sociabiliser avec quelques personnes, et surtout un moyen de rester en activité en tant que personne avec TDAH, c’est quand même vachement utile, bref).

J’étais sur Twitter en 2012, jusqu’à que ce le réseau où l’ambiance était encore bonne, peuplé en français de journalistes, d’informaticien.ne.s, et dans mon cercle proche quelques militant.e.s libristes, féministes intersectionnel.le.s ou anar commence à être pourri par l’extrême-droite.

En dix ans, le réseau s’est rempli de personnalités qui sont surtout arrivées sur la fin de la décennie pour l’espace francophone, la société s’est polarisée, TPMP est arrivé sur les écrans, le Figaro nous a donné des larmes à boire sur le wokisme, Tiktok a fini par commencer à prendre le relais pour informer les gen Z plus jeunes sur la culture queer ou les neuroatypies (et tant mieux pour le moment), mais surtout, Twitter est devenu invivable. L’ambiance est mauvaise, on se fait agresser en permanence, le réseau paraît impossible à modérer correctement. La communauté est d’une taille énorme, trop grande, tout le monde interagir trop facilement avec n’importe qui.

💥 Mais si Twitter continue toujours à tenir à peu près debout jusqu’à là, malgré son ambiance, c’est que comme les sociologues le montrent régulièrement, les communautés qui l’utilisent se regroupent naturellement en #clusters. Des groupes sociaux avec leurs codes culturels et leurs signes de reconnaissances propres (les néo-pronoms, le drapeau dans le tweet name, etc.), leurs gros « influenceurs » respectifs qui sont le noyau dur de pas mal de communautés, pour notre langue pas mal de gens branchés sur les réseaux anglo-saxons qui redistribuent les concepts qu’on y trouve de plus frais en général.

Ces communautés peuvent présenter au premier regard un aspect un peu étanche, faiblement poreux mais poreux quand même : on a trouvé de plus en plus de groupes, ligues ou gens isolés perdus par l’algorithme qui se sont mis à contredire gratuitement des gens qui ne portaient pas simplement leurs sensibilités, par divertissement, par haine ou par maladresse, avec les années.

D’où la détérioration automatique des climats locaux. Et surtout, d’où le fait que Mastodon par exemple est séparé en #instances où le facho ne vient pas taper sur lae féministe devant ellui et vice versa. On a des exutoires et des moyens pour rappeler ce qui nous gêne dans la vie de tous les jours mais sans faire un champ de bataille, ce qui est plutôt sain in fine,

Du coup, sur Twitter, le blocage, le choix des abonnements et autres fonctionnalités servaient un peu à se polariser comme il faut et à garder des espaces de dialogue sains entre individu.e.s fédéré.e.s par les mêmes luttes. (1/3)