« Il y a dans l’air une lumière de petit baiser »
Tout laisse à penser que Gérard Lambert-Ullmann a déjà eu quelques vies, son visage le plus connu est celui d’un libraire de Saint Nazaire qui marqua les esprits par ses choix et invitations, mais sous d’autres patronymes il fut aussi rédacteur de nombreux articles parus dans les journaux les moins à droite que le pays ait connu, avec d’autres il mena le combat contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes tandis qu’à ses heures gagnées il gratte encore sa guitare et pousse le blues ou la chanson, menant les deux langues avec la même aisance.
De son expérience de libraire il avait fait un livre, Dernier Chapitre, nourri d’anecdotes, de rencontres, d’observations bien senties. Voici qu’il signe un roman qui fleure la guinguette et la bonne humeur, ce qui, en ces temps taciturnes, prend un air de gageure.
D’aucunes lectures ressemblent à des conversations amicales, elles ont le pittoresque d’un repas volubile et chaleureux, on y échange les traits d’esprits aussi bien que les couplets sublimes mémorisées par le populo. Flonflons est plus précisément le roman des amoureux de Vigo et de Carné, de Bernard Dimey ou de Gaston Couté, ou encore de Scutenaire et de Hardellet.
Jean-Claude Leroy, à propos de Flonflons (Le Temps qu’il fait, 2021), sur son blog @mediapartblogs (accès libre).
— https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-leroy/blog/170621/gerard-lambert-ullmann-signe-une-chronique-de-la-tendresse-humaine