S’il est vrai que les héros du peuples sont immortels, on peut sans doute affirmer que c’est le cas de Marielle Franco.
Difficile de trouver une photo de la conseillère municipale de Rio, assassinée en 2018 par Ronnie Lessa, qui ne semble pas coulée dans le bronze. Chaque centimètre de son visage semble conscient de la postérité à venir.
On peut dire que son sourire légendaire est son « viatique pour l’éternité », pour citer Jankélévitch.
Il aura fallu attendre 2024 pour voir la condamnation du meurtrier et l’arrestation des commanditaires de l’assassinat de cette héroïne intersectionelle qui avait tout pour déplaire à certains :
Femme, noire, lesbienne, féministe, « favelada », gauchiste, diplômée, sociologue…
Franchement, elle est difficile à dessiner, probablement parce qu’au Brésil, elle est partout depuis presque sept ans, presse, réseaux sociaux, graffitis, affiches, peintures murales, t-shirts (mugs ?).
Force est de constater que la surreprésentation d’un visage, matinée d’idolâtrie, produit du kitsch, et il est difficile d’éviter cet écueil.
Alors autant admettre, avec l’humilité qui me caractérise 😇, que je ne fais guère qu’apporter une nouvelle pierre à l’édifice fort instagrammable du FAN-ART.
(Notez le retour du jus de betteraves, ce violet lui va si bien, vous ne trouvez pas ?).
Quoiqu’il en soit, j’ai envie de commencer 2025 en ne pensant pas, pour changer, aux croques-morts ☠️☠️Netanyahou, Poutine, Trump et consorts, mais plutôt à des figures qui, comme Marielle, nous donnent envie de croire en notre propre courage.
« J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe : j’y serai »
[Louise Michel]
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