@mediapart « Alexandre P., dont la fin de carrière approche après plus de quinze ans au Raid […] [revient] sur sa garde à vue, qu’il a vécue "comme une humiliation", il partage son "sentiment d’avoir été violé, souillé par ce système" ».

Ça en dit long sur la conception de la garde à vue qu'ont les policiers, conçu moins comme un outil pour faire avancer une enquête que comme un moyen de soumission et de contrôle des populations indésirables.

Alors forcément quand c'est à eux que ça arrive…

@mediapart

"Contrairement aux autres services de police, le Raid ne remplit pas le fichier national TSUA (traitement relatif au suivi de l’usage des armes), qui permet de tracer et justifier chaque munition tirée. Il ne demande pas à [...] ses agents de déclarer par écrit qui a emprunté quelle arme [...]. Ses membres communiquent sur leur propre circuit radio fermé, dont aucun enregistrement n’est conservé."

une unité créée pour l'antiterrorisme qu'on lache dans les rues. what could go wrong?

@mediapart

Et la police ment aux gens, au passage. 😬

Une vidéo effacée

Pour réaliser leur rapport, les experts se sont appuyés sur les images versées au dossier judiciaire, notamment une vidéo de vingt-cinq secondes tournée par une riveraine depuis sa fenêtre. C’est la seule qui a du son et permet d’entendre les tirs réalisés par les policiers du Raid.

Lors de son audition par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), cette témoin a fait une étrange promesse sur procès-verbal : « Conformément à vos instructions, je m’engage à ne pas diffuser ce film à qui que ce soit ou à le montrer. Je prends acte qu’en cas de diffusion, je pourrais être poursuivie par la justice. J’ai compris ce que vous me dites, je m’engage à respecter la loi. » La loi n’impose pourtant rien de tel.

À la demande de l’expert, l’IGPN a recontacté cette témoin pour lui demander sa vidéo originale, d’une meilleure qualité que la copie transmise à la justice. Mais selon les enquêteurs, cette jeune femme « les a informés qu’elle avait effacé la vidéo de son téléphone par peur d’une diffusion en cas de perte ».