Selon moi, la perfection du film de Norah Ephron est en effet entachée d’une inexcusable concession au libéralisme américain.
En faisant son miel des comédies romantiques les plus sophistiquées, de leur âge d’or des années 50 à leur renaissance au tournant des années 90, « La tendresse des catastrophes » ne se contente pas de pasticher ou de rendre hommage. Le roman répare et déplace, non sans acidité, mais toujours avec humour, ce qui pouvait faire malgré tout de ces films des œuvres réactionnaires, notamment du point de vue du couple.
Découvrir l’histoire d’amour d’Harriet et Max, c’est emprunter un chemin alternatif, imprévu, loin des tristes formatages de la rom com traditionnelle. C’est un peu comme si Martin Page décidait que Kathleen Kelly ne restait finalement pas assise sur le canapé de Fox Books. Qu’elle ne pouvait se satisfaire d’avoir fermé sa librairie et soldé son cœur. Car non ce n’était pas une « fin heureuse » 😉
Pour cela, je lui en suis infiniment reconnaissant.
« La tendresse des catastrophes », @mrtnpage @lesescales 2025
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