Pétition pour la gratuité totale des parkings à l’hôpital public - Pétition pour la gratuité totale des parkings à l’hôpital public - Plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale
Depuis plusieurs années, les politiques d’austérité ont fragilisé notre système de santé publique. Les coupes budgétaires répétées ont conduit de nombreux établissements à chercher des sources de financement alternatives, au détriment des usagers. L’un des exemples les plus injustes et choquants de cette dérive est la généralisation des parkings payants dans les hôpitaux publics, qu’ils soient en régie directe ou gérés directement par des opérateurs privés tels que Vinci, Indigo ou QPark pour ne citer qu’eux.
Aujourd’hui, les ¾ des parkings hospitaliers sont payants. Et à quel prix :
● 12,9 € pour 6h30 au CHU de La Réunion,
● 17,5 € pour 12h à l’Hôpital d’Avignon,
● 19,9 € pour une journée au CHU de Grenoble,
● 11 € pour 2h30 au CHU de Brest-Carhaix,
● 22 € pour 6h à l’hôpital de Nancy,
● Jusqu’à 62,40 € au CHU de Nantes.
Cette tarification des parkings hospitaliers, est à l’image de la privatisation rampante de tous nos services publics. Personne ne choisit d’aller à l'Hôpital !
Pourquoi, alors, faudrait-il payer pour être malade, ou pour accompagner un ami ou un parent qui ne va pas bien ?
Il est inacceptable que les patients, leurs proches et les personnels soient contraints de compenser, de leur poche, les multiples baisses budgétaires dues aux allégements de cotisations, décidées par les gouvernements successifs, qui ont privé l’Etat de recettes, ce faisant plombent les comptes de la sécurité sociale et donc de l’hôpital public. Et pourtant aujourd’hui, pour de nombreux citoyens, se rendre à l’hôpital pour se faire soigner ou pour accompagner un proche devient une épreuve non seulement émotionnelle, mais aussi financière.
Faire payer le parking à l’hôpital :
C’est une barrière supplémentaire à l’accès aux soins. C’est violer l’article L.1110-3 du Code de la santé publique qui interdit toute discrimination dans l’accès à la prévention et aux soins. C’est bafouer le préambule de la Constitution de 1946 qui dispose que la Nation « garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé ». C'est affaiblir encore un peu plus notre République sociale. C’est dire aux citoyens que leur droit aux soins n’est plus garanti par la solidarité nationale.
Et les plus fragiles que sont les personnes en situation de handicap, les malades chroniques, ou encore les familles modestes, sont les premières victimes de cette politique injuste.
Nous refusons cette logique inhumaine, qui transforme ce service public si précieux en marchandise ! Les relations de soin ne peuvent, à aucun moment, être des relations marchandes. Notre santé n’est pas à vendre. L’attention portée à l’autre quand il se trouve malade n’a pas de prix.
Pour cela, nous, citoyens, professionnels de santé, associations, patients et proches, demandons le rétablissement immédiat de la gratuité totale des parkings hospitaliers et donc que soit adoptée la proposition de loi pour la gratuité totale des parkings des établissements publics de santé, pour l’accès – véritablement – gratuit à la santé pour toutes et tous.