Le trou des halles dans sa version finalisée, qui part à l'impression.
J'aurais aimé passer plus de temps dessus, le laisser maturer, sédimenter. Mais je me suis laisser absorber là dedans plus d'une semaine déjà, il fallait couper le cordon !
Le trou des halles dans sa version finalisée, qui part à l'impression.
J'aurais aimé passer plus de temps dessus, le laisser maturer, sédimenter. Mais je me suis laisser absorber là dedans plus d'une semaine déjà, il fallait couper le cordon !
"Le 14 mars 1960 Michel Debré, premier ministre, décide le transfert des Halles à Rungis et à la Vilette. Dans les années qui suivent, un concours est lancé pour définir ce que deviendra ce quartier emblématique, quoi faire du ventre de Paris.
A l'été 1971, les premiers travaux débutent par la démolition des pavillons Baltard afin de permettre la création de la gare souterraine de RER.
C'est le préfet de Paris, Marcel Diebolt qui supervise les travaux. Le 18 juillet 1972, il est alerté oralement sur la présence de nombreux objets inhabituels à la cote -28m sur le chantier des Halles.
On a retrouvé de nombreuses poteries ainsi que le buste d'une statue dans un matériau non identifié. Si aucun document ne subsistent pour attester de ces échanges, on sait que c'est Michel Debré, alors ministre de la défense nationale, qui se saisi de l'affaire.
Cette prise en main soudaine interroge car c'est habituellement la direction des affaires culturelles, voire le ministère de la culture lui même, qui est concerné par les découvertes d'ordre archéologiques.
Dans les années qui suivent, de nombreuses notes du préfet aux gouvernements successifs nous permettent de documenter la suite des évènements. Le préfet va peu à peu mener une véritable enquête et demeure le principal témoin de ces événements couverts aujourd'hui par le secret militaire.
En 1974, le permis de construire du centre commercial international est annulé au profit de l'agrandissement des espaces verts. On pense qu'à ce moment, les travaux de sécurisation des ruines sont achevés et que le chantier de fouille est entièrement comblé.
Le préfet Dielbot, passé dans le privé à la suite d'un congé exceptionnel, ne sera plus revu à Paris.