J'ai été diagnostiquée #autiste asperger aka hautement fonctionnelle, en 2020, au cours de mon suivi psychothérapeutique, suivant un burn-out, probablement provoqué par l'atteinte de ma limite dans mes ressources en énergie, mobilisées pour me sur-adapter en permanence depuis mon enfance. En gros, à mon âge, j'ai moins d'énergie qu'à 20 ans et ça se ressent dans le fait que je peux moins bien cacher certaines bizarreries de mon fonctionnement socio-cognitif, notamment mon besoin de m'isoler régulièrement pour recharger mes batteries. Cela ne m'a pas empêché de faire des études en biologie, d'abord, puis en socio-anthropologie par la suite, avec un doctorat à la clé, même si c'est ce dernier qui est en partie responsable de mon burn-out. Et ne venez pas me dire de sortir de ma zone de confort, je n'ai fait pratiquement que ça pendant les 15 premières années de ma vie d'adulte, ce qui m'a valu cet effondrement en 2017! Sortir de ma zone de confort signifie socialiser autant que possible (j'allais parfois à 3-4 conférences/ateliers/réunions/etc par semaine, sans oublier les sorties avec les groupes d'étudiants et les activités de clubs estudiantins, pour faire des amis et tisser des réseaux de connaissances, parce que c'est ce qui se fait), m'obliger à toucher à tout pour expérimenter divers domaines et pratiques, être incroyablement souple et flexible (je n'ai pas arrêté de m'adapter aux programmes des autres), en changeant mes plans et priorités constamment, tout en respectant les délais, sourire et parler d'un ton égal en toute circonstances, même quand j'ai envie de distribuer des claques à la volée, retenir autant que possible mon rire, parce que trop bruyant, faire d'énormes efforts pour essayer de comprendre les sentiments et les émotions des autres (alors que les miennes restent encore un mystère pour moi-même) et imiter des comportements qui ne me semblent pas particulièrement logiques ou reflétant ma perception des choses, mais qui semblent adaptés aux circonstances, parce que moi-même, je n'arrive pas forcément à déduire ce qu'il faudrait faire des signaux sociaux qu'on m’envoie (mais qui restent aussi souvent un mystère pour moi). Et tout cela, sans pouvoir me permettre de véritablement récupérer entre deux, parce que ça signifiait à chaque fois m'isoler pendant des heures, voire des jours entiers, sans contacts avec quiconque. À l'école, c'était encore possible, parce qu'il y avait les récréations, les repas de midi et qu'on sortait vers 16h30, ce qui me laissait encore la soirée pour m'isoler et lire seule, afin de récupérer. Mais plus tard, impossible. Le temps libre devait forcément être consacré aux autres. Il ne me restait plus que les vacances, quand tous les autres gens partaient en voyage ou rentraient chez eux, en gros, une fois tous les 3-4 mois. Parce que de nos jours, comme autrefois, le réseautage est pratiquement le seul moyen de se débrouiller dans la vie. Si vous ne vous faites pas connaître des autres, vous pouvez être le meilleur dans votre domaine, vous ne décrocherez pas un job. Sans compter qu'il y a plein de choses qu'on n'arrive pas à faire seul. On a donc forcément besoin des autres. Et assez logiquement, vous ne pouvez pas uniquement vous tournez vers les autres quand vous avez besoin d'eux et les ignorer le reste du temps, Vous devez aussi donner en retour. C'est aussi vieux que l'humanité. Le problème, pour une personne sur le TSA, c'est que socialiser demande d'énormes efforts cognitifs dont la plupart des gens n'ont pas idée. J'ai donc eu et ai toujours beaucoup de mal à équilibrer les nécessités de la vie sociale et mes besoins cognitifs.
Cela fait ainsi plusieurs années que j'essaie de trouver de nouvelles balises pour pouvoir poursuivre ma route sans m'effondrer complètement tous les 2-3 ans, après avoir épuisé mes forces à constamment masquer mes particularités dans mon fonctionnement cognitif et social.
Au cours de ces pérégrinations, j'ai découvert l'univers du libre et de l'open-source et j'ai commencé à l'explorer avec des amis du #PartiPirate vaudois (https://ppvd.ch), dont je suis devenue la trésorière en 2018, et d'associations spécialisées dans ces questions, notamment la coopérative Itopie (https://www.itopie.ch), à Genève. Cela fait donc depuis 2018 que je tourne sous Linux Ubuntu et depuis 2019 que j'ai abandonné Microsoft Office (que je faisais encore tourner sur une machine virtuelle).
Et c'est ainsi que j'ai découvert #Diaspora et d'autres plateformes de socialisation en ligne, mais #libres, #opensource et respectueuses de notre #intégriténumérique.
Je n'ai pas encore abandonné tous les logiciels propriétaires pour des raisons pratiques. Je connais des gens qui y sont arrivés, mais ils n'ont pas la moitié des obstacles auxquels je fais face depuis quelques années, donc, j'avance à mon rythme. Mais, j'espère bien pouvoir m'en passer à un certain point. Ainsi, j'utilise un téléphone et une tablette Samsung tournant sous Android de Google. Je suis encore et toujours sur Facebook, Linkedin, Twitter. J'ai encore besoin de WhatsApp, de Messenger et d'autres messageries propriétaires. Mais, j'essaie aussi de promouvoir d'autres messageries, comme Signal et Threema, qui se rapprochent déjà plus de l'idée de l'open-source et du libre. Je fais aussi usage d'applications de e-banking, qui sont naturellement propriétés des banques. Mais, je fais aussi mon possible pour promouvoir le libre et l'open-source autour de moi. Ce qui est loin d'être facile, parce qu'autour de moi, il y a pas mal de personnes âgées qui ne sont de toute manière pas très à l'aise avec l'informatique. Et que chez les plus jeunes, passer à des outils libres et open-source n'est pas toujours évident non plus. Donc, je m'accroche et j'avance pas à pas.
J'ai été diagnostiquée #autiste asperger aka hautement fonctionnelle, en 2020, au cours de mon suivi psychothérapeutique, suivant un burn-out, probablement provoqué par l'atteinte de ma limite dans mes ressources en énergie, mobilisées pour me sur-adapter en permanence depuis mon enfance. En gros, à mon âge, j'ai moins d'énergie qu'à 20 ans et ça se ressent dans le fait que je peux moins bien cacher certaines bizarreries de mon fonctionnement socio-cognitif, notamment mon besoin de m'isoler régulièrement pour recharger mes batteries. Cela ne m'a pas empêché de faire des études en biologie, d'abord, puis en socio-anthropologie par la suite, avec un doctorat à la clé, même si c'est ce dernier qui est en partie responsable de mon burn-out. Et ne venez pas me dire de sortir de ma zone de confort, je n'ai fait pratiquement que ça pendant les 15 premières années de ma vie d'adulte, ce qui m'a valu cet effondrement en 2017! Sortir de ma zone de confort signifie socialiser autant que possible (j'allais parfois à 3-4 conférences/ateliers/réunions/etc par semaine, sans oublier les sorties avec les groupes d'étudiants et les activités de clubs estudiantins, pour faire des amis et tisser des réseaux de connaissances, parce que c'est ce qui se fait), m'obliger à toucher à tout pour expérimenter divers domaines et pratiques, être incroyablement souple et flexible (je n'ai pas arrêté de m'adapter aux programmes des autres), en changeant mes plans et priorités constamment, tout en respectant les délais, sourire et parler d'un ton égal en toute circonstances, même quand j'ai envie de distribuer des claques à la volée, retenir autant que possible mon rire, parce que trop bruyant, faire d'énormes efforts pour essayer de comprendre les sentiments et les émotions des autres (alors que les miennes restent encore un mystère pour moi-même) et imiter des comportements qui ne me semblent pas particulièrement logiques ou reflétant ma perception des choses, mais qui semblent adaptés aux circonstances, parce que moi-même, je n'arrive pas forcément à déduire ce qu'il faudrait faire des signaux sociaux qu'on m’envoie (mais qui restent aussi souvent un mystère pour moi). Et tout cela, sans pouvoir me permettre de véritablement récupérer entre deux, parce que ça signifiait à chaque fois m'isoler pendant des heures, voire des jours entiers, sans contacts avec quiconque. À l'école, c'était encore possible, parce qu'il y avait les récréations, les repas de midi et qu'on sortait vers 16h30, ce qui me laissait encore la soirée pour m'isoler et lire seule, afin de récupérer. Mais plus tard, impossible. Le temps libre devait forcément être consacré aux autres. Il ne me restait plus que les vacances, quand tous les autres gens partaient en voyage ou rentraient chez eux, en gros, une fois tous les 3-4 mois. Parce que de nos jours, comme autrefois, le réseautage est pratiquement le seul moyen de se débrouiller dans la vie. Si vous ne vous faites pas connaître des autres, vous pouvez être le meilleur dans votre domaine, vous ne décrocherez pas un job. Sans compter qu'il y a plein de choses qu'on n'arrive pas à faire seul. On a donc forcément besoin des autres. Et assez logiquement, vous ne pouvez pas uniquement vous tournez vers les autres quand vous avez besoin d'eux et les ignorer le reste du temps, Vous devez aussi donner en retour. C'est aussi vieux que l'humanité. Le problème, pour une personne sur le TSA, c'est que socialiser demande d'énormes efforts cognitifs dont la plupart des gens n'ont pas idée. J'ai donc eu et ai toujours beaucoup de mal à équilibrer les nécessités de la vie sociale et mes besoins cognitifs.
Cela fait ainsi plusieurs années que j'essaie de trouver de nouvelles balises pour pouvoir poursuivre ma route sans m'effondrer complètement tous les 2-3 ans, après avoir épuisé mes forces à constamment masquer mes particularités dans mon fonctionnement cognitif et social.
Au cours de ces pérégrinations, j'ai découvert l'univers du libre et de l'open-source et j'ai commencé à l'explorer avec des amis du #PartiPirate vaudois (https://ppvd.ch), dont je suis devenue la trésorière en 2018, et d'associations spécialisées dans ces questions, notamment la coopérative Itopie (https://www.itopie.ch), à Genève. Cela fait donc depuis 2018 que je tourne sous Linux Ubuntu et depuis 2019 que j'ai abandonné Microsoft Office (que je faisais encore tourner sur une machine virtuelle).
Et c'est ainsi que j'ai découvert #Diaspora et d'autres plateformes de socialisation en ligne, mais #libres, #opensource et respectueuses de notre #intégriténumérique.
Je n'ai pas encore abandonné tous les logiciels propriétaires pour des raisons pratiques. Je connais des gens qui y sont arrivés, mais ils n'ont pas la moitié des obstacles auxquels je fais face depuis quelques années, donc, j'avance à mon rythme. Mais, j'espère bien pouvoir m'en passer à un certain point. Ainsi, j'utilise un téléphone et une tablette Samsung tournant sous Android de Google. Je suis encore et toujours sur Facebook, Linkedin, Twitter. J'ai encore besoin de WhatsApp, de Messenger et d'autres messageries propriétaires. Mais, j'essaie aussi de promouvoir d'autres messageries, comme Signal et Threema, qui se rapprochent déjà plus de l'idée de l'open-source et du libre. Je fais aussi usage d'applications de e-banking, qui sont naturellement propriétés des banques. Mais, je fais aussi mon possible pour promouvoir le libre et l'open-source autour de moi. Ce qui est loin d'être facile, parce qu'autour de moi, il y a pas mal de personnes âgées qui ne sont de toute manière pas très à l'aise avec l'informatique. Et que chez les plus jeunes, passer à des outils libres et open-source n'est pas toujours évident non plus. Donc, je m'accroche et j'avance pas à pas.