Pourquoi le Golan est-il un enjeu stratégique ?
Pourquoi le Golan est-il un enjeu stratégique ?
Les Kurdes au cœur des tensions en Syrie
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#Syrie #Rojava # AANES #DAANES #Kurdistan YPG YPJ FDS #SDF
Faits marquants de la semaine 15.09.25 - 21.09.25
Proposition d'Israël concernant des accords de sécurité avec le gouvernement de transition syrien
Israël a proposé à la Syrie un accord de sécurité prévoyant la création de trois zones démilitarisées dans le sud de la Syrie, chacune soumise à une réglementation plus stricte en fonction de sa proximité avec la frontière israélo-syrienne. Cette proposition, soumise aux responsables syriens il y a quelques semaines, prévoit la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne pour les avions syriens s'étendant jusqu'au sud de Damas. L'objectif principal est de sécuriser un corridor aérien vers l'Iran, facilitant ainsi d'éventuelles frappes aériennes israéliennes.
Al-Sharaa a déclaré le 17 septembre qu'un accord de sécurité avec Israël était essentiel, mais qu'il devait respecter l'espace aérien et l'intégrité territoriale de la Syrie, et inclure une supervision de l'ONU. Les différences entre la proposition israélienne de trois zones démilitarisées et la contre-proposition syrienne, qui exige le retrait d'Israël des territoires occupés et le redéploiement d'une force d'observation de l'ONU, suggèrent qu'un accord n'est pas imminent. Depuis l'appel de Netanyahou en février 2025 à la démilitarisation complète du sud de la Syrie, le gouvernement israélien a continué de promouvoir cette démilitarisation en menant des frappes aériennes contre les forces gouvernementales syriennes qui ont pénétré dans la zone souhaitée.
La semaine dernière, les forces gouvernementales syriennes ont retiré toutes leurs armes lourdes du sud de la Syrie, les relocalisant au nord de Damas.
Des diplomates américains chargés des affaires syriennes ont été démis de leurs fonctions.
Récemment, plusieurs diplomates américains de haut rang impliqués dans les affaires syriennes ont été démis de leurs fonctions. Si un diplomate américain a affirmé que ces départs n'auraient aucune incidence sur la politique américaine en Syrie et n'étaient pas dus à des désaccords avec Barrack ou la Maison Blanche, un autre diplomate occidental a suggéré que cette éviction était en partie due à des divergences de vues entre le personnel et Barrack concernant les Forces démocratiques syriennes (FDS) et Al-Sharaa. Barrack, nommé en mai dernier, a été le fer de lance d'un changement de politique américaine en faveur d'un État syrien unifié sous la direction d'Al-Sharaa, qui a pris le pouvoir après la chute de Bachar al-Assad à la fin de l'année dernière. Ce limogeage coïncide avec une demande formulée deux semaines auparavant par les négociateurs représentant l'administration autonome, demandant des « garanties internationales » de Washington, Paris et Riyad pour finaliser tout accord avec le gouvernement syrien.
Les États-Unis, la Jordanie et le Gouvernement Syrien de Transition (GST) ont élaboré une feuille de route pour #Soueida
Le gouvernement autonome de Soueida a rejeté une feuille de route américano-syro-jordanienne visant à résoudre les violences intercommunautaires dans la province de Soueida. Cette feuille de route a été annoncée le 16 septembre. Ses objectifs affichés sont la garantie des droits et la promotion de la réconciliation sociale, mais elle n'inclut pas la contribution des factions antigouvernementales de Soueida.
La feuille de route propose des dispositions sécuritaires et administratives et engage le gouvernement syrien à former une commission indépendante chargée d'enquêter sur les crimes commis à Soueida.
Le comité judiciaire du gouvernement autonome de Soueida a critiqué le plan, estimant qu'il s'appuyait sur un système judiciaire syrien « corrompu » et considérait le gouvernement syrien comme une « partie neutre ». Le comité, avec son aile militaire composée d'une quarantaine de milices #druzes, assure les services administratifs et la sécurité dans le centre, le sud et l'est de Soueida, tandis que les forces progouvernementales contrôlent les zones nord et ouest.
Dans sa dénonciation, le comité a affirmé que les violences de juillet 2025 justifiaient le droit à l'autodétermination du peuple de Soueida, qui pourrait inclure l'auto-administration ou la sécession de la Syrie.
Les déclarations du comité autonome de Soueida ne sont pas le seul élément à s'opposer à la mise en œuvre de la feuille de route : les dirigeants druzes collaborant avec le gouvernement syrien de transition ont perdu le soutien local depuis les massacres de juillet, beaucoup les considérant comme des traîtres.
De plus, le soutien israélien aux factions druzes antigouvernementales nuit aux efforts de réconciliation : Israël, répondant aux appels à l’aide internationale lancés par les dirigeants druzes, a fourni armes et salaires à environ 3 000 membres de milices druzes antigouvernementales.
Négociations FDS-GST
Le 20 septembre, des tirs d'artillerie des forces du ministère syrien de la Défense (MoD) ont frappé le village d'Oum Tina, situé dans la campagne orientale d'#Alep, faisant sept morts et quatre blessés parmi les civils. Dans un communiqué officiel, les FDS ont qualifié l'incident de « massacre » contre les civils, précisant que les attaques avaient commencé avec des drones, suivies de tirs d'artillerie lourde ciblant directement les habitations des habitants.
Le 18 septembre, un échange de tirs d'armes légères a eu lieu entre les forces du MoD et les FDS près d'Alep. Aucune victime militaire n'a été signalée lors de cet engagement. Avant l'échange, un drone turc a été observé survolant la zone, probablement en reconnaissance.
La récente participation d'un drone turc à une mission de reconnaissance s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre la Syrie et la Turquie. Le même jour, un porte-parole du ministère turc de la Défense a déclaré que l'armée turque resterait en Syrie pour « lutter contre le terrorisme », probablement en référence aux FDS.
Bien que la Turquie soutienne une action militaire contre les FDS, Damas l'a exhortée à reporter ces opérations afin de laisser plus de temps aux négociations. Il est peu probable qu'Al-Sharaa cautionne une action militaire susceptible de déstabiliser davantage la Syrie.
Expulsion de 22 000 #Alaouites de Damas par le GSS
Des habitants de Damas ont rapporté qu'entre le 27 et le 29 août, des membres des Services de sécurité générale (GSS) ont expulsé de force environ 22 000 résidents alaouites du quartier d'al-Somaria.
Des habitants d'al-Somaria ont déclaré que des membres des GSS exigeaient des preuves de propriété et marquaient les propriétés en vue de leur expulsion si ces preuves n'étaient pas fournies. Les GSS ont justifié ces expulsions en affirmant que les maisons avaient été construites sur des terres illégalement saisies par le régime d'Assad dans les années 1970. Ces terres avaient initialement été occupées après que le régime eut expulsé de force des résidents sunnites du quartier de Mouadamiyat al-Sham.
Plus de 200 000 anciens propriétaires terriens de Muadamiyat al Sham et leurs héritiers revendiquent toujours le droit de retourner sur leurs terres à al Somaria. Des experts des droits humains ont déclaré que les actions du GSS constituent des expulsions forcées sélectives, sans préavis ni relogement pour les personnes déplacées. Ils affirment qu'une justice transitionnelle efficace face aux expulsions perpétrées par le régime d'Assad doit respecter les droits des propriétaires terriens d'origine et ne peut être déterminée uniquement par le gouvernement syrien.
Les politiques du gouvernement de transition syrien concernant les violations des droits au logement, à la terre et à la propriété à Damas démontrent son incapacité à s'engager dans le processus de restauration nécessaire à la Syrie après le régime d'Assad, la guerre civile et les déplacements massifs de population résultant de l'occupation turque.
#Syrie #Rojava #AANES #DAANES #Kurdistan #YPG #YPJ #FDS #SDF
Faits marquants de la semaine 25.08.25 - 31.08.25
Opérations de Tsahal sur le sol syrien
La semaine dernière, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont mené plusieurs frappes aériennes visant le personnel du ministère de la Défense à divers endroits de la campagne de Damas. Ces frappes visaient à empêcher les forces du ministère de la Défense de s'emparer des dispositifs de surveillance et d'écoute israéliens. Tsahal a mené au moins 13 frappes aériennes supplémentaires sur la base militaire syrienne de Jabal Manea, probablement dans le but d'éliminer tout équipement restant. Par la suite, quatre hélicoptères de Tsahal ont déployé une équipe terrestre sur la base pour récupérer ou détruire tout équipement restant.
La Jordanie, le Koweït, l'Arabie saoudite et la Turquie ont condamné les récentes incursions militaires israéliennes en territoire syrien, appelant au respect de la souveraineté de la Syrie et de la stabilité régionale.
Jeudi, Benjamin Netanyahou a annoncé que son gouvernement travaillait à l'établissement d'une « zone démilitarisée » dans le sud de la Syrie, y compris dans le gouvernorat de #Soueida, et a indiqué que des négociations étaient actuellement en cours pour atteindre cet objectif. Les récentes actions militaires israéliennes en Syrie s'inscrivent dans une politique spécifique visant à maintenir l'instabilité en Syrie en imposant certaines réalités militaires : une doctrine de « négociations sous le feu ». Ces actions visent à entraver la reprise politique et économique de la Syrie, en privilégiant des mesures qui aggravent la crise. Par exemple, Israël cherche à exploiter l'instabilité syrienne pour imposer sa volonté en créant une zone tampon et en instrumentalisant les tensions entre des groupes ethniques comme les #Druzes, les #Kurdes, les Alaouites et le gouvernement de transition syrien.
Cette approche est motivée par la crainte d'un éventuel rôle turco-arabe susceptible de renforcer l'État syrien et de modifier l'équilibre des pouvoirs régionaux. Le gouvernement syrien de transition tiendra ses premières élections législatives
Le Comité suprême pour les élections à l'Assemblée populaire du gouvernement syrien de transition a annoncé des développements importants : le gouvernement organisera ses premières élections législatives par l'intermédiaire de sous-commissions provinciales du 15 au 20 septembre. Le Comité a également indiqué que les élections dans les provinces de Soueïda, Raqqa et Hassaké seront reportées en raison du manque de contrôle du gouvernement dans ces zones.
Dans un communiqué, l'Administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie (AANES) a souligné la nécessité d'un projet national global incluant tous les citoyens. Elle a affirmé que « ces élections ne sont ni démocratiques ni représentatives de la volonté du peuple syrien, mais plutôt une continuation de la marginalisation et de l'exclusion dont les Syriens souffrent depuis 62 ans sous le régime baasiste.»
La programmation de ces élections, ainsi que leur report dans les régions gouvernées par l'AANES, s'inscrivent dans le contexte des négociations en cours concernant l'intégration de l'Administration autonome et des Forces démocratiques syriennes (FDS) au sein de l'État syrien. Prôner l'intégration de la société du Nord et de l'Est de la Syrie dans l'État syrien tout en refusant à ses habitants le droit de choisir leurs représentants illustre les pratiques autoritaires que ces élections prétendument « démocratiques » imposent en Syrie.
Relations AANES/FDS - Gouvernement syrien de transition
Malgré les divers obstacles qui entravent les négociations entre le mouvement révolutionnaire du #NES et le gouvernement syrien – tels que la politique interventionniste turque, les provocations et le manque de coopération des autorités syriennes –, les discussions se poursuivent. Le 25, un sénateur américain, ainsi qu'al-Sharaa et Mazloum Abdi, se sont rencontrés à Damas. Les résultats de cette rencontre restent incertains.
Le gouvernement syrien de transition persiste dans ses tactiques provocatrices. Les habitants de Cheikh Maqsud et d'Asrafieh sont privés de carburant depuis plus de deux semaines en raison d'un embargo imposé par les forces gouvernementales syriennes. De plus, la semaine dernière, les FDS ont dû repousser une attaque de groupes armés affiliés au gouvernement de Damas dans la campagne de Deir ez-Zor.
Opération anti-EI à Heseke - Entraînement des FDS de la coalition
Samedi, les FDS ont lancé une vaste opération de sécurité dans la ville de Hassaké et ses environs afin de démanteler les cellules et réseaux de l'EI. Cette opération a été coordonnée avec les Forces de sécurité intérieure du Nord et de l'Est de la Syrie (#Asayish) et les Unités de protection des femmes (YPJ), avec le soutien des services de renseignement des Équipes d'opérations militaires spécialisées (MOT).
Cette campagne vise à traquer les derniers éléments de l'EI, à perturber les réseaux logistiques et à prévenir les attaques contre les prisons.
Dans le cadre de cette opération, toutes les entrées et sorties de Hassaké ont été fermées et des véhicules militaires ont été déployés dans toute la ville.
Tentatives de revitalisation du système communal au Rojava
Depuis plusieurs années, le système communal dans la plupart des régions du Rojava a été modérément actif, se concentrant principalement sur les services essentiels comme la distribution de pain et de gaz. Cependant, ces dernières semaines, des mesures importantes ont été prises pour le revitaliser : des réunions hebdomadaires ont désormais lieu, des comités ont été réactivés et diverses questions habituellement traitées au sein de la municipalité sont désormais débattues au sein du cadre communal.
Si la pérennité de cette initiative reste incertaine, elle témoigne d'une forte résilience : malgré la résistance au régime autoritaire du Baas et aux attaques des forces turques, le mouvement révolutionnaire et la population du Rojava continuent de maintenir leur engagement en faveur d'un système de gouvernance horizontal, multiethnique et décentralisé. Vive la révolution du Rojava !
Syrie : une enquête d’ #Amnesty révèle que les forces syriennes et affiliées ont exécuté des dizaines de #Druzes à #soueida. Le rapport de l’ #ONG dénombre au moins 46 personnes assassinées, en place publique, dans des habitations, une école, un hôpital https://mastodon.social/@la_voix/115011837201769720 et une salle de cérémonie https://www.amnesty.fr/presse/syrie-une-nouvelle-enqute-rvle-que-les-forces-gouv
Plus de 120 enfants français sont encore retenus dans le nord-est syrien. Leur rapatriement est une urgence. https://www.ldh-france.org/de-toute-urgence-il-faut-rapatrier-ces-enfants/
#Syrie. Une nouvelle enquête révèle que les forces gouvernementales et affiliées ont exécuté de manière extrajudiciaire des dizaines de #Druzes à #Soueïda.
https://www.amnesty.fr/presse/syrie-une-nouvelle-enqute-rvle-que-les-forces-gouv
Le gouvernement syrien doit amener les membres des forces de sécurité et des forces armées gouvernementales, ainsi que ceux des forces affiliées, à rendre des comptes pour l’exécution extrajudiciaire d’hommes et de femmes druzes à Soueïda, a déclaré Amnesty International. L’organisation a recueilli de nouvelles preuves accablantes attestant que les forces gouvernementales et affiliées se […] The post Syrie. Une nouvelle enquête révèle que les forces gouvernementales et affiliées ont exécuté de manière extrajudiciaire des dizaines de Druzes à Soueïda appeared first on Amnesty International.
Soueïda ou Sweida (en arabe :السويداء - as-Suweyda) est une ville de la région Djébel el-Druze, en Syrie. Les quelques 70.000 habitant·es sont druzes, chrétien·nes, bédouin·es, vénézuelien·nes.
"Entre son exploitation politique par le gouvernement israélien et le cadre extrémiste takfiri du nouveau gouvernement syrien, la minorité druze de Sweida reste la grande perdante des changements politiques actuels en Syrie."
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« La guerre entre une mouvance druze menée par un chef religieux et un jeune gouvernement milicien a surtout profité à l’État israélien qui les empêche l’un comme l’autre de construire librement un nouvel État syrien. Entre les déplacements forcés, les bombardements, les destructions et les violences, le peuple syrien reste le plus grand perdant des guerres sur son territoire. »
#Syrie #Sweida #Druzes #HTC #transitionSyrienne #Israël #ProcheOrient @syria @israel
Manifestation de soutien aux Druzes de Syrie, samedi 2 août 2025 à 18h place Kléber, Strasbourg – Centre. https://www.rue89strasbourg.com/refugiee-strasbourg-famille-retrouver-fille-syrie-354136
Suivre l'actualité de soutien :
@kurdistanfeminin
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#SupportSweidaWomen & open humanitarian corridors for the besieged areas of Sweida
#SupportSweidaWomen & stop the kidnapping of women in Syria
#druzes #sweida #strasbourg #solidarity