En cette Journée mondiale de l’enfance, le Bureau du Procureur de la #CPI soutient les efforts mondiaux visant à protéger et promouvoir les droits des enfants.
Pour en savoir plus sur le Document de politique générale relatif aux enfants👇
https://www.icc-cpi.int/sites/default/files/2023-12/2023-policy-children-fra-web.pdf
En 2025, le Bureau a fait progresser la mise en œuvre de la politique grâce à plusieurs initiatives clés :

La #CPI a émis des mandats d’arrêt contre deux dirigeants talibans pour des crimes contre l’humanité en #Afghanistan, y compris la persécution de filles en leur refusant leurs droits fondamentaux tels que l’accès à l’éducation.

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https://www.icc-cpi.int/fr/news/declaration-du-bureau-du-procureur-de-la-cpi-propos-de-la-delivrance-de-mandats-darret-dans-la

Déclaration du Bureau du Procureur de la CPI à propos de la délivrance de mandats d’arrêt dans la Situation en Afghanistan

Le Bureau du Procureur (le « Bureau ») de la Cour pénale internationale se félicite de l’annonce faite aujourd’hui par la Chambre préliminaire II à propos de la délivrance de deux mandats d’arrêt dans la Situation en Afghanistan. Le 23 janvier 2025, le Bureau a déposé deux requêtes aux fins de délivrance de mandats d’arrêt auprès de la Chambre en lien avec la Situation en Afghanistan. Aujourd’hui, la Chambre a fait droit à ces requêtes et délivré des mandats d’arrêt contre le chef suprême des Taliban, Haibatullah Akhundzada, et le Président de la Cour suprême des Taliban, Abdul Hakim Haqqani. Après avoir examiné les éléments de preuve présentés par le Bureau, la Chambre a conclu qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’ils ont commis, en ordonnant, incitant ou sollicitant, le crime contre l’humanité de persécution, visé à l’article 7-1-h du Statut de Rome, pour des motifs liés au genre, contre des filles, des femmes et d’autres personnes ne se conformant pas à la politique des Taliban en matière de genre, d’identité ou d’expression de genre ; et pour des motifs politiques contre des personnes perçues comme des « alliés des filles et des femmes ». Depuis que la Chambre préliminaire a autorisé le Procureur, le 31 octobre 2022, à reprendre l’enquête sur la Situation en Afghanistan, l’équipe unifiée dédiée à cette situation, placée sous la supervision de la Procureure adjointe Nazhat Shameem Khan, a enquêté sur les allégations de crimes commis à l’encontre de civils afghans par les Taliban. La délivrance des premiers mandats d’arrêt dans la Situation en Afghanistan représente une reconnaissance majeure et une légitimation des droits des femmes et des filles afghanes. Elle reconnaît également les droits ainsi que le vécu de personnes jugées non conformes à leur conception idéologique de l’identité et de l’expression de genre des Taliban, telles que les membres de la communauté LGBTQI+ et les personnes qu’ils considéraient comme les alliés des filles et des femmes. Les privations graves des droits fondamentaux, y compris le droit à l’éducation, à une vie privée et familiale, imposées aux femmes et aux filles afghanes ont entraîné leur effacement progressif de la vie publique. La décision rendue par les juges de la CPI reconnaît la légitimité de leurs droits et témoigne de l’attention portée à la gravité de leur situation et à la valeur de leurs témoignages. Après la délivrance de ces mandats d’arrêt, le Bureau réaffirme également sa volonté de continuer à mener des enquêtes et des poursuites à propos des crimes liés au genre, y compris la persécution liée au genre. Les charges relatives à la persécution liée au genre attestent du caractère discriminatoire de ces crimes et ont été retenues pour amener les auteurs de tels crimes à rendre des comptes. Le Bureau tient à adresser ses vifs remerciements aux victimes et aux témoins afghans, aux représentants de la société civile afghane et internationale et à l’ensemble de ses partenaires pour leur précieuse collaboration qui a permis d’aboutir à ce résultat. Il collaborera étroitement ave le Greffe ainsi qu’avec les États parties et non parties en vue de faire exécuter les mandats d’arrêt. L’enquête sur la Situation en Afghanistan se poursuit et se concentre désormais sur les allégations de crimes commis par des membres des Taliban et de l’État islamique de la province du Khorasan. Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et du crime d’agression, en toute impartialité et en toute indépendance. Pour toute information complémentaire sur les « examens préliminaires » et les « situations et affaires » portées devant la Cour, veuillez cliquer ici et ici. Informations complémentaires Situation en Afghanistan : La Chambre préliminaire II de la CPI délivre des mandats d’arrêt contre Haibatullah Akhundzada et Abdul Hakim Haqqani Requête déposée par le Bureau du Procureur en vertu de l’article 58 aux fins de délivrance d’un mandat d’arrêt contre Haibatullah AKHUNDZADA Requête déposée par le Bureau du Procureur en vertu de l’article 58 aux fins de délivrance d’un mandat d’arrêt contre Abdul Hakim HAQQANI Situation en Afghanistan Document de politique générale relatif aux crimes liés au genre Document de politique générale relatif au crime de persécution liée au genre Bureau du Procureur

International Criminal Court

Affaire #Kony (#Ouganda) : Le Bureau poursuit la responsabilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, y compris les crimes systémiques contre les enfants.

En novembre, les juges de la #CPI ont confirmé ces charges.

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https://www.icc-cpi.int/fr/news/affaire-kony-la-chambre-preliminaire-iii-de-la-cpi-confirme-les-charges-de-crimes-de-guerre-et

Affaire Kony : la Chambre préliminaire III de la CPI confirme les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ; l'accusé est encore en fuite

Le 6 novembre 2025, la Chambre préliminaire III de la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») a, à l'unanimité, rendu une décision confirmant toutes les 39 charges portées par le Procureur dans l'affaire Le Procureur c. Joseph Kony et a renvoyé l'affaire en procès devant une Chambre de première instance.Bien que les charges soient confirmées, ce procès nécessiterait la présence de M. Kony devant la CPI, car les procès ne peuvent pas se tenir en l’absence du suspect, conformément au Statut de Rome de la CPI, traité fondateur de la Cour.La Chambre préliminaire III, composée de la juge Althea Violet Alexis-Windsor (juge présidente), de la juge Iulia Antoanella Motoc et du juge Haykel Ben Mahfoudh, a conclu qu'il existe des motifs substantiels de croire que M. Kony est responsable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, qui auraient été commis entre le 1er juillet 2002 au moins et le 31 décembre 2005 dans le nord de l'Ouganda.Joseph Kony, un ressortissant ougandais, est le fondateur et le chef de l'Armée de résistance du Seigneur (ARS). Du 1er juillet 2002 au 31 décembre 2005 au moins, un long conflit armé, non international, a sévi dans le nord de l'Ouganda, notamment dans les régions d'Acholi, de Lango et de Teso. Durant toute la période concernée, les belligérants étaient l’ARS d'une part, et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) et leurs unités armées locales associées d’autre part. Les hostilités armées ont été prolongées et d'une intensité supérieure aux troubles et tensions internes, tels que des émeutes et actes de violence isolés et sporadiques. De plus, l’ARS a mené une attaque généralisée et systématique contre la population civile du nord de l'Ouganda. M. Kony et d'autres membres de l’ARS avaient un accord visant à attaquer des civils dans le nord de l'Ouganda que l’ARS considérait comme soutenant le gouvernement ougandais, et à assurer la pérennité de l’ARS, en commettant les crimes reprochés, notamment des crimes systématiques contre des enfants et des femmes enlevés et intégrés à l’ARS.La Chambre a trouvé des motifs substantiels de croire que M. Kony est responsable de 29 chefs de crimes en tant que coauteur indirect ou, à titre subsidiaire, pour avoir ordonné et incité à la commission de crimes commis par l’ARS lors d’attaques contre une école et des camps de personnes déplacées, ainsi que de crimes systémiques commis contre des enfants et des femmes enlevés et intégrés de force à l’ARS.Ces crimes comprennent des crimes contre l'humanité, à savoir : meurtre et tentative de meurtre, torture ou, à titre subsidiaire, mauvais traitements et sévices graves comme traitements inhumains, réduction en esclavage, mariage forcé comme acte inhumain, grossesses forcées, viol, persécution pour des motifs d’ordre politique et fondée sur l'âge ou d’ordre sexiste ; et les crimes de guerre suivants : diriger intentionnellement des attaques contre la population civile, meurtres et tentatives de meurtre, torture ou, à titre subsidiaire, traitements cruels, viol, conscription d'enfants de moins de 15 ans dans l’ARS et leur utilisation pour participer activement aux hostilités, esclavage sexuel, grossesses forcées, pillage, et destruction des biens de l'ennemi.La Chambre a également retenu des motifs substantiels de croire que M. Kony est responsable, en tant qu'auteur direct, de 10 charges à l’encontre de deux victimes, notamment des crimes contre l'humanité d’esclavage, mariage forcé comme acte inhumain, viol, grossesse forcée, torture, persécution fondée sur l'âge ou d’ordre sexiste ; ainsi que des crimes de guerre de viol, torture, esclavage sexuel et grossesse forcée.La Chambre a rejeté la demande de suspension conditionnelle des procédures présentée par la Défense. La Défense et le Procureur ne peuvent pas interjeter appel immédiatement de cette décision, puisque la Chambre a décidé que le délai pour former une demande d'autorisation d'appel est suspendu jusqu'à ce que M. Kony soit informé de la décision lors de sa reddition à la Cour.Decision on the confirmation of charges in absentia against Joseph Kony pursuant to articles 61(2)(b) and 61(7) of the Rome StatuteContexte : Le mandat d'arrêt contre Joseph Kony a été délivré sous scellés le 8 juillet 2005, modifié le 27 septembre 2005 et les scellés ont été levés le 13 octobre 2005. Le 12 décembre 2024, la Chambre préliminaire III a prévu que l’audience de confirmation des charges dans l’affaire débutera le 9 septembre 2025, en l’absence du suspect. Le 3 juin 2025, la Chambre d'appel a confirmé la décision relative aux critères de tenue d'une procédure de confirmation des charges par contumace. L’audience de confirmation des charges s’est tenue les 9 et 10 septembre 2025 au siège de la Cour à La Haye. L’audience s’est déroulée en l’absence du suspect, représenté par son Conseil, Maître Peter Haynes.Plus d'informations sur cette affaire iciPour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l'Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l'adresse fadi.el-abdallah@icc-cpi.intLes activités de la CPI peuvent également être suivies sur Twitter/X, Facebook, YouTube, Instagram et Flickr

International Criminal Court
Au #Darfour, le Bureau a salué la condamnation d’un ancien dirigeant janjawid, qui a fait des garçons & des filles des victimes dont les souffrances ont été reconnues, réaffirmant ainsi son engagement à protéger les droits de l’enfant dans les conflits.
https://www.icc-cpi.int/fr/news/declaration-du-bureau-du-procureur-de-la-cpi-concernant-la-condamnation-dali-abd-al-rahman
Déclaration du Bureau du Procureur de la CPI concernant la condamnation d’Ali Abd-Al-Rahman

Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale salue aujourd’hui la condamnation historique d’Ali Muhammad Ali Abd Al Rahman (alias Ali Kushayb), chef de haut rang des milices janjaouid pro gouvernementales, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il s’agit de la première condamnation prononcée dans la situation au Darfour, Soudan, et la toute première dans une situation déférée à la Cour par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies. Il s’agit également de la première condamnation prononcée pour des persécutions liées au genre à la Cour.Sur la base des éléments de preuve présentés par le Bureau, les juges de la Chambre de première instance I ont déclaré à l’unanimité Ali Abd Al Rahman coupable au delà de tout doute raisonnable pour les crimes commis dans le cadre de l’attaque généralisée et systématique lancée par les milices janjaouid et les forces gouvernementales soudanaises à l’encontre de la population civile du Darfour Ouest, au Soudan, dans le contexte d’un conflit armé opposant le Gouvernement du Soudan à des groupes rebelles armés entre août 2003 au moins et mars 2004. En particulier, les juges ont conclu, contrairement à ce qu’a soutenu la Défense dans son argumentation principale, qu’Ali Abd Al Rahman était également surnommé Ali Kushayb.« La condamnation d’Ali Abd Al Rahman est une étape décisive dans la lutte contre l’impunité au Darfour. Elle adresse un message clair aux auteurs d’atrocités commises aujourd’hui et dans le passé au Soudan et leur signifie que la justice prévaudra et qu’ils seront reconnus responsables d’avoir fait endurer aux civils du Darfour, hommes, femmes et enfants, des souffrances indescriptibles », a déclaré Nazhat Shameem Khan, procureure adjointe.Et d’ajouter : « La décision des juges rend hommage au courage des milliers de victimes du Darfour, qui ont gardé espoir et se sont battues pour obtenir justice pendant de longues années. En assurant le respect du droit des conflits armés, ce jugement reconnaît la valeur fondamentale et la dignité des vies du peuple du Darfour. »En particulier, les juges ont déclaré Ali Abd Al Rahman pénalement responsable de tous les crimes qui lui étaient reprochés, y compris le meurtre, la torture et les atteintes à la dignité de la personne. Ces crimes sont graves. Ils ont semé la mort, la souffrance et la désolation parmi les civils par la politique de la terre brûlée, qui a entraîné le pillage et la destruction par le feu de villages entiers, ainsi que des exécutions en masse.Le verdict inclut d’importantes condamnations pour crimes liés au genre, des crimes qui restent une priorité stratégique pour le Bureau dans le cadre de ses enquêtes et poursuites.Premièrement, Ali Abd Al Rahman a notamment été déclaré coupable de viol, un crime de guerre et un crime contre l’humanité, parmi d’autres crimes liés au genre. Les juges ont conclu que l’attaque avait facilité la commission de viols sur des femmes et des filles, qui ont entraîné des atteintes physiques, culturelles et sociales profondes chez les victimes. Fort de ce jugement, le Bureau réitère sa volonté de respecter l’engagement, pris dans sa politique générale, à enquêter sérieusement sur les violences liées au genre et à en poursuivre les auteurs.Deuxièmement, Ali Abd Al Rahman a été condamné pour persécution d’hommes de la tribu four pour des motifs d’ordre politique, ethnique et sexiste, un crime contre l’humanité. Cette décision prend acte de la nature intersectionnelle des multiples formes de discrimination dont les hommes four ont spécifiquement été la cible.Maintenant qu’ils ont rendu leur jugement décisif, les juges vont se pencher sur la peine qu’il convient d’infliger à Ali Abd Al Rahman. L’Accusation va préparer ses arguments en vue de la fixation de la peine en se laissant guider par les exigences du Statut de Rome.Ce jugement marque l’issue d’une enquête approfondie, entamée après le renvoi de la situation par le Conseil de sécurité en 2005, et d’un procès efficace. L’Accusation s’est fondée sur les dépositions de 81 témoins et sur 1 521 éléments de preuve sur les 1 861 présentés à la Chambre au total, parmi lesquels figuraient des documents émanant du Gouvernement du Soudan et de l’ONU, des images satellites, des photographies, des vidéos et des publications sur les réseaux sociaux. Le Bureau tient à remercier les victimes et les témoins, dont le concours et la détermination pendant toutes ces années ont fini par porter leurs fruits.Le Bureau tient à remercier les victimes, les survivants et les témoins, dont le concours et la détermination pendant toutes ces années ont fini par porter leurs fruits. La coopération des autorités soudanaises, du Conseil de sécurité, des États parties et non parties, des organisations internationales et de la société civile a également largement contribué à faire progresser l’enquête et les poursuites dans cette affaire.Fort de cette condamnation, le Bureau réaffirme sa volonté d’établir les responsabilités dans la situation au Darfour, où il continue à mener l’enquête. Comme exposé dans le renvoi de la situation par le Conseil de sécurité en 2005, le conflit qui déchire le Darfour fait peser une menace sur la paix et la sécurité internationales. Deux décennies plus tard, la nouvelle flambée de violence de 2023 et les souffrances et traumatismes générationnels qui s’en sont suivis démontrent qu’il ne peut pas y avoir de paix durable sans justice.Le Bureau continue à demander l’arrestation des personnes visées par les mandats d’arrêt en suspens dans la situation au Darfour, à savoir Omar Hassan Ahmad Al Bashir, Ahmad Harun et Abdel Raheem Muhammad Hussein. Les accusations qui pèsent contre Ahmad Harun, en particulier, sont étroitement liées à celles portées contre Ali Abd Al Rahman.« Aujourd’hui, nous avons montré ce dont nous sommes capables lorsque nous coopérons avec les victimes et les autorités nationales, dans le cadre du mandat qui nous a été conféré par le Conseil de sécurité et avec son soutien. Ce moment confirme également le bien fondé de la décision du Conseil de sécurité de confier cette affaire à notre Bureau. Et nous œuvrons pour garantir que le procès d’Ali Abd Al-Rahman soit le premier d’une longue série dans la situation au Darfour devant la Cour pénale internationale. Notre détermination commune, ce partenariat noué entre les survivants et la communauté internationale dans le but d’établir les responsabilités, reste indispensable si nous voulons sortir du cercle vicieux de la violence et de l’impunité, qui continue à faire souffrir le peuple du Darfour », a souligné la procureure adjointe Khan.Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et du crime d’agression, en toute impartialité et en toute indépendance. Pour plus de détails sur les « examens préliminaires » et les « situations et affaires » portées devant la Cour, veuillez cliquer ici et ici. Informations complémentairesMémoire en clôture de l’AccusationAffaire Abd Al RahmanFiche d’information sur l’affaireSituation au Darfour, Soudan

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