Mastodawn

Parce que le fonctionnement de la #famille "traditionnelle" (littéralement issue des années 40-50) a été définie par le #capitalisme: monsieur doit faire partie de la #maindoeuvre productive, tandis que madame s'occupe d'élever la prochaine génération de #mères et de #travailleurs. Et comme l'économie occupe 90% de la vie de monsieur et entre 50 et 80% de la vie de madame, quand elle fait aussi partie de la #forcedetravail, les enfants passent de facto bien plus de temps avec leurs mères.

Le #féminisme #libéral n'a fait que permettre aux femmes productives d'être un peu mieux reconnues socialement (mais pas économiquement, puisqu'elles restent globalement reléguée en-dessous des hommes au niveau des rémunération), mais il n'a absolument pas remis en cause cette structure de la division du travail, certes optimale pour le #capitalisme, mais totalement au désavantage du bien-être familial, aussi bien des parents que des enfants.

🌊 #woke

Or, entre-deux, l'évolution féministe des femmes a entre-ouvert un certain nombre de possibilités, comme un meilleur partage de la vie de couple et de la vie familiale, pour les pères de prendre une plus grande place auprès des enfanta, etc. Malhreureusement, les mentalités liées au fonctionnement du #capitalisme ont stagné. Il en découle qu'en cas de divorce, le rôle attribué au père est fortement réactualisé: #production économique et financement de la prochaine génération de travailleurs.

Et c'est ainsi que les pères se retrouvent les grands perdants d'un #capitalisme dans lequel les femmes ont réclamé et pris une plus grande place à la #productivité et à ses #rémunération, avec à la clé une plus grande #autonomie financière, sans pour autant se libérer de leurs charges maternelles auprès des enfants. De fait, en cas de divorce, les pères restent considérés comme de simples sources d'apport financier à l'éducation de la génération suivante de #travailleurs et de #mères.

Pour le #capitalisme, le #féminismelibéral est un gain énorme, puisque les femmes deviennent non seulement des agents de la #productivité économique, mais elles gardent aussi leurs responsabilités de donner naissance et d'élever la prochaine génération de serviteurs de l' #économie. Et les femmes sont aussi perdantes, puisqu'elles se retrouvent avec le double de boulot, des salaires inférieurs à ceux des hommes et une non-reconnaissance de leur valeur en tant que travailleuse du foyer.

Le #capitalisme et le #néolibéralisme 2.0. sont les deux grands gagnants du #féminismelibéral. Ce même #féminisme supposément #universaliste qui prétend pousser à une égalité réelle entre hommes et femmes (seulement cis, parce que les trans sont des emmerdeurs•euses qui viennent fondamentalement remettre en cause les bases patriarcaled du capitalisme, à savoir la division de la société en deux sexes et genres), tout en gardant les bases du capitalisme, ce qui est en fait un contresens.

En fait, le #féminisme ne peut qu'être #antipatriarcat et pour cela #anticapitalisme et #antinéolibéralisme. On ne peut pas être en faveur du #capitalisme et/ou du #néolibéralisme sans être en faveur du #patriarcat, parce qu'ils sont entre-croisés au point de se baser l'un sur l'autre et de ne pouvoir survivre sans l'autre. Si les hommes ne veulent plus juste être payés pour favoriser l'éducation d'une nouvelle génération de salariés, il faut qu'ils militent contre ce système.

Récemment, le fondateur de #linkedin, vendu pour 27 milliards $ à #microsoft, expliquait à la presse que la #parentalité est un #métier rémunéré par l' #économie. On ne saurait dire plus clairement que pour le #capitalisme, la société est au service de ses besoins en #productivité, la famille n'étant qu'un moyen d'assurer un renouvellement constant des #travailleurs. Et si on peut exploiter la #forcedetravail des femmes, en surplus de leur rôle de mère, c'est tout bénéf'.

Si on veut permettre aux pères de prendre une place égale à celle des mères dans la vie de famille et auprès des enfants, il va falloir se battre pour remettre l' #économie à sa place, c'est-à-dire au service de la société, dont les familles. Il est évident que le #capitalisme et le #néolibéralisme ne sortiront pas indemne d'un tel chamboulement de l'ordre social. Mais soit ils s'adapteront à leur nouvelle place, soit ils disparaîteront. Et dans ce cas, la #bourgeoisie aussi.

Mais, accuser le #féminisme d'être responsable du malheur des hommes divorcés qui se retrouvent explicitement relegués à leur rôle de pourvoyeur de fonds pour l'élevage de la prochaine génération de travailleurs, c'est simplement faire le jeu du #capitalisme, du #néolibéralisme et du #patriarcat. Mais, ça ne va certainement pas les aider à entrer dans la vie de leurs enfants, qui, je le répète, n'ont pas particulièrement besoin d'eux dans le système actuel, tant qu'ils ont leur mère.

https://renverse.co/analyses/article/brochure-le-front-anti-papa-presente-le-fanzine-anti-papa-5368

Mathieu Jan 28

@ariane merci pour ce fil qui clarifie la fonction économique du papa. Pour ce qui est de la fonction sociale du papa, il y a ce zine publié récemment qui en traite, et on y va pas avec le dos de la cuillère

[Brochure] Le front anti papa présente le fanzine anti papa

Une critique des papas et de leur position sociale

Renversé

🌊 #woke Jan 28

@Leyouki Woaw! Intéressant! Et il traite même de la Suisse, ce qui est rare chez les francophones! Je vais m'abonner, du moins au RSS, pour l'instant (financièrement, je suis un peu à court là). Merci pour la ressource!