Dans la série "ces psycho-sociopathes qui nous gouvernent"
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Autre gag sociologique de première importance qui a du mal à passer son mur de tabous :
----- Traduction de https://www.psypost.org/trump-supporters-report-higher-levels-of-psychopathy-manipulativeness-callousness-and-narcissism/ -----
Les partisans de Trump sont plus facilement sujets aux psychoses, manipulation, insensibilité et narcissisme
Par Eric W. Dolan
23 juillet 2025
Une nouvelle étude psychologique révèle que les personnes qui expriment une opinion favorable de Donald Trump ont également tendance à afficher des scores plus élevés en matière d'insensibilité, de manipulation et d'autres traits malveillants, et des scores plus faibles en matière d'empathie et de compassion. Ces résultats, basés sur deux vastes enquêtes menées auprès d'américains adultes, mettent en lumière le lien entre les traits de personnalité et les convictions politiques, notamment le soutien à Trump et l'idéologie conservatrice. Cette recherche a récemment été publiée dans le Journal of Research in Personality
( https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0092656625000704 ).
Les traits de personnalité malveillants, parfois appelés traits « noirs », concernent des tendances telles que manipulation, insensibilité, narcissisme et manque d'empathie. Ces traits sont souvent regroupés sous des concepts comme psychopathie, machiavélisme et narcissisme qui, ensemble, reflètent une propension générale à mépriser ou exploiter autrui à des fins personnelles.
Les personnes présentant des traits malveillants plus prononcés peuvent être plus enclins agresser, dominer ou être cruels et moins susceptibles d'apprécier l'équité ou la gentillesse. Ces tendances sont associées à des niveaux plus faibles d'empathie affective (attention sur la souffrance des autres) et, dans certains cas, à des niveaux plus élevés d'empathie dissonante (plaisir à faire souffrir les autres). Réciproquement, les traits bienveillants reflètent l'inverse : une disposition marquée pour la compassion, l'humanisme et la conviction de traiter autrui avec dignité et respect.
Les chercheurs ont mené cette étude afin de mieux comprendre les traits psychologiques qui sous-tendent les idéologies politiques, en particulier le soutien à Donald Trump et les convictions conservatrices. Des travaux antérieurs avaient déjà établi un lien entre l'idéologie conservatrice, l'autoritarisme de droite et la domination sociale. Ici les chercheurs ont émis l'hypothèse que des traits de personnalité malveillants pourraient également jouer un rôle, notamment compte tenu de la rhétorique et du comportement de Trump, souvent empreints de dominance, d'insensibilité et de mépris des normes sociales.
Ils se sont particulièrement intéressés à savoir si le soutien à Trump était associé à des traits de personnalité plus malveillants et à une empathie plus faible, et si des traits bienveillants pouvaient prédire une vision plus libérale ou non autoritaire. L'étude visait à clarifier le lien entre ces dispositions de personnalité et les convictions politiques et ce que cela pouvait révéler sur les dimensions psychologiques profondes de l'idéologie.
Craig Neumann, auteur de l'étude et professeur de psychologie à l'Université du Nord du Texas, rapporte que "cette étude, qui a débuté après l'élection de 2016, a nécessité plusieurs années de travail. Elle visait à comprendre pourquoi certaines personnes pouvaient avoir une opinion favorable d'une personnalité politique ayant un passé marqué par des faillites, des déclarations misogynes filmées, l'utilisation de fonds caritatifs pour un autoportrait, etc."
De plus, il existe une abondante littérature sur la personnalité et l'idéologie (par exemple, le manque d'honnêteté et d'humilité associé à l'idéologie conservatrice), mais ce n'est que récemment que des études ont été menées sur l'idéologie et la personnalité malveillante (par exemple, l'insensibilité, le narcissisme, le machiavélisme). Plus important encore, peu d'études ont examiné les liens entre personnalité bienveillante (affiliative) et idéologie politique. Enfin, de nombreuses études dans ce domaine tendent à contrôler statistiquement les facteurs démographiques mais nous avons cherché à examiner comment les liens entre personnalité et idéologie pourraient être modérés par le sexe ou l'appartenance à une minorité.
Pour étudier ces liens, les chercheurs ont mené deux grandes enquêtes auprès de plus de 9 000 participants aux États-Unis. Le premier échantillon était composé de 1 000 hommes recrutés en ligne, dont environ un tiers appartenaient à des minorités raciales ou ethniques. Le second échantillon comprenait 8 047 hommes et femmes ayant rempli des questionnaires de personnalité sur un site web public de psychologie.
Les participants des deux échantillons ont rempli une série de questionnaires validés mesurant leurs attitudes politiques, leurs traits de personnalité et leur empathie. L'idéologie politique a été évaluée au moyen de questions sur l'orientation politique générale, les préférences pour les dépenses militaires plutôt que sociales, le soutien au contrôle des armes à feu et l'évaluation du premier mandat de Trump. Les chercheurs ont utilisé la modélisation par équations structurelles, une technique statistique permettant de tester simultanément les relations entre plusieurs variables, tout en tenant compte des erreurs de mesure.
Dans l'échantillon 1, les chercheurs ont mesuré l'orientation vers la domination sociale (la conviction que certains groupes devraient dominer les autres), l'autoritarisme (soutien au conformisme, à l'obéissance et aux normes traditionnelles) et les traits psychopathiques.
Dans l'échantillon 2, ils ont ajouté des mesures de traits malveillants plus larges (psychopathie, machiavélisme, narcissisme) et de traits bienveillants (humanisme, foi en l'humanité, respect kantien d'autrui). L'empathie a également été évaluée dans le premier échantillon en distinguant ses formes émotionnelle, cognitive et dissonante.
Les résultats ont systématiquement montré que les personnes qui s’identifiaient comme politiquement conservatrices – et en particulier celles qui apprécient la présidence de Trump – étaient plus susceptibles d'obtenir des scores plus élevés aux mesures d'autoritarisme, de domination sociale et de traits de personnalité malveillants.
Dans le premier échantillon d'hommes, les trois facteurs prédictifs – domination sociale, autoritarisme et tendances psychopathiques – prédisaient une idéologie conservatrice et une opinion favorable de Trump mais uniquement chez les participants blancs. Chez les hommes issus de minorités les traits psychopathiques n'étaient pas significativement liés à l'idéologie politique. Cela suggère que les voies psychologiques menant au conservatisme peuvent différer selon l'identité raciale ou ethnique, probablement en raison de différences d'expériences du pouvoir social et de la marginalisation.
Le soutien à Trump était également associé à des profils d'empathie distincts. Comparés à ceux qui ne soutenaient pas Trump, ses partisans ont déclaré une empathie affective plus faible (moins de préoccupation émotionnelle pour autrui) et une empathie dissonante plus élevée (plus de plaisir sur la souffrance d'autrui). Ces différences se sont maintenues même après contrôle de l'âge, du niveau d'éducation et de l'origine ethnique.
Dans le deuxième échantillon, plus large, comprenant des hommes et des femmes, les chercheurs se sont concentrés sur le lien entre les dispositions de personnalité générales – bienveillantes et malveillantes – et les convictions politiques. Ils ont constaté que les personnes déclarant des traits bienveillants plus prononcés, comme l'importance accordée à la dignité et à la valeur d'autrui, étaient plus susceptibles d'avoir des opinions progressistes et de rejeter Trump. En revanche, celles déclarant des traits plus malveillants, comme la manipulation, l'égoïsme et la froideur émotionnelle, étaient plus susceptibles de soutenir Trump et de s'identifier comme conservatrices.
Si cette tendance était observée aussi bien chez les hommes que chez les femmes, les associations étaient plus fortes chez les hommes. En d'autres termes, les traits malveillants étaient plus prédictifs d'une idéologie conservatrice chez les hommes que chez les femmes. Les femmes de l'échantillon avaient tendance à obtenir des scores plus élevés pour les traits bienveillants en général et des scores plus faibles pour les traits malveillants.
Ceux qui avaient une opinion favorable de Trump ont rapporté des niveaux plus élevés de traits malveillants et des niveaux plus faibles de traits bienveillants. Dit autrement, les partisans de Trump ont obtenu des scores plus élevés pour des traits tels que le machiavélisme, le narcissisme et la psychopathie – qui reflètent la manipulation, le sentiment d'avoir droit à quelque chose, l'insensibilité émotionnelle, l'impulsivité et le comportement antisocial – et des scores plus faibles pour des traits tels que l'humanisme, la foi en l'humanité et le kantisme, qui reflètent la compassion, la croyance en la bonté fondamentale d'autrui et l'engagement à traiter les autres comme des fins plutôt que comme des moyens.
Ces différences ne s'expliquent pas par d'autres facteurs tels que l'âge, le revenu, le niveau d'éducation ou l'appartenance à une minorité. Les auteurs ont conclu que les traits de personnalité liés à l'insensibilité et à l'égocentrisme peuvent influencer la façon dont les gens s'engagent en politique – et en particulier leur relation au conservatisme trumpiste.
L'un des résultats les plus marquants de l'étude est le lien constant entre empathie et orientation politique. Si l'empathie est présente chez les personnes de tous bords politiques, les résultats suggèrent que les personnes de droite – en particulier celles qui sont proches de Trump – peuvent ressentir et exprimer l'empathie différemment.

Trump supporters report higher levels of psychopathy, manipulativeness, callousness, and narcissism
Support for Donald Trump is linked to darker personality traits, including increased psychopathy and decreased empathy, new research finds. The study also connects conservative political beliefs to lower benevolence, suggesting personality may shape how people engage with politics and ideology.