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Un rapport du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) publié en mars 2025, dénonce la situation préoccupante des mineurs détenus du Centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly :
(...)le quartier pour mineurs du centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly se composait de 17 cellules individuelles (frĂ©quemment doublĂ©es) et de deux grandes cellules de prĂšs de 34 m 2, rĂ©parties sur deux Ă©tages. Les cellules Ă©taient souvent dĂ©gradĂ©es et sales, avec des projections aux murs. Les mineurs avaient accĂšs aux Ă©quipements de base au quotidien (tĂ©lĂ©vision, tĂ©lĂ©phone, rĂ©frigĂ©rateur). Le quartier disposait d’une grande cour intĂ©rieure et d’une cour de promenade, partiellement couverte, dont les murs Ă©taient dĂ©corĂ©s de fresques colorĂ©es. Ces espaces manquaient cependant de mobiliers pour se reposer, d’équipements sportifs et d’élĂ©ments vĂ©gĂ©taux pour offrir aux mineurs un environnement stimulant et adaptĂ© Ă  leur Ăąge. Les deux douches extĂ©rieures situĂ©es dans la cour de promenade ne garantissaient pas non plus le respect de l’intimitĂ© des mineurs entre eux. Il convient de saluer les rĂ©novations en cours de rĂ©alisation au moment de la visite afin que chaque cellule soit Ă©quipĂ©e d’une douche. (...)

En outre, la proximité avec les secteurs des personnes détenues adultes était
particuliÚrement problématique.
Le quartier pour mineurs du centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly Ă©tait situĂ© prĂšs du quartier des arrivants et d’un quartier de la maison d’arrĂȘt pour hommes. Cette proximitĂ© leur permettait de communiquer avec les adultes, sans les voir, depuis la cour de promenade. Le quartier Ă©tait d’ailleurs trĂšs bruyant. Le couloir oĂč se trouvaient les bureaux et les salles d’activitĂ©s utilisĂ©s par les mineurs pouvait Ă©galement ĂȘtre empruntĂ© par des personnes dĂ©tenues adultes. (...)

Aucun mineur de plus de 16 ans n’avaient accĂšs Ă  la formation professionnelle au centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly.(...)

La dĂ©lĂ©gation a Ă©galement constatĂ© aux centres pĂ©nitentiaires de RĂ©mire-Montjoly et de Baie-Mahault que les garçons pouvaient ĂȘtre placĂ©s Ă  l’isolement Ă  titre de sanction disciplinaire et exĂ©cuter leur sanction au quartier disciplinaire des hommes adultes, Ă  la seule diffĂ©rence que la durĂ©e de la sanction ne pouvait excĂ©der sept jours (pour les personnes mineures de plus de 16 ans) ou trois jours (pour les personnes mineures de moins de 16 ans)
Le CPT recommande Ă  nouveau aux autoritĂ©s françaises de modifier la loi afin d’interdire l’isolement disciplinaire des mineurs et rappelle la rĂšgle 60.6.a des RĂšgles pĂ©nitentiaires europĂ©ennes. Dans la pratique, les Ă©tablissements devraient mettre un terme Ă  l’isolement disciplinaire des mineurs sans attendre la modification lĂ©gislative (...)

La dĂ©lĂ©gation a Ă©galement observĂ© que les mineurs Ă©taient rĂ©partis en groupe selon des critĂšres d’incompatibilitĂ©s, d’affinitĂ©s et d’ñge, afin de rĂ©duire les risques de conflits, et en l’absence d’effectifs suffisants pour gĂ©rer les frictions et les incidents de maniĂšre adĂ©quate. Au centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly, les 23 mineurs Ă©taient rĂ©partis en trois groupes distincts. La gestion des huit mineurs placĂ©s au centre pĂ©nitentiaire de Baie-Mahault s’effectuait en cinq groupes diffĂ©rents (un groupe de trois, un groupe de deux et trois gestions individuelles). Cette gestion, dĂ©cidĂ©e par une Commission pluridisciplinaire unique (CPU) et revue toutes les semaines, avait un impact direct sur le temps allouĂ© aux personnes mineures pour Ă©tablir des contacts avec d’autres personnes, participer aux activitĂ©s et se rendre dans la cour de promenade.
Les mesures de gestion individuelle, dont la durĂ©e pouvait aller jusqu’à plusieurs mois, sont particuliĂšrement problĂ©matiques ; d’autant plus que les mineurs concernĂ©s ne semblaient pas ĂȘtre informĂ©s de la durĂ©e de la mesure. Certains mineurs isolĂ©s pouvaient passer Ă  peine deux Ă  trois heures hors de leur cellule chaque jour. Une telle gestion pourrait s’apparenter de facto Ă  un placement Ă  l’isolement de la personne, avec des consĂ©quences potentiellement graves sur sa santĂ© mentale et somatique ainsi que sa capacitĂ© Ă  prĂ©parer sa sortie.(...)

S’agissant des conditions matĂ©rielles, les dix cellules individuelles du quartier disciplinaire dĂ©diĂ© aux hommes et aux garçons130 du centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly mesuraient chacune 9 m2 (y compris la surface du sas d’entrĂ©e). Elles disposaient d’un accĂšs Ă  la lumiĂšre naturelle et Ă  une ventilation adĂ©quate. Elles Ă©taient cependant souvent sales et dĂ©labrĂ©es. Chaque cellule Ă©tait Ă©quipĂ©e d’un bat-flanc en bĂ©ton avec un matelas, d’une table et d’un siĂšge en bĂ©ton ainsi qu’un bloc WC/lavabo en inox Ă  la tĂȘte du lit, non cloisonnĂ©. A ce sujet, le CPT prend note des efforts de rĂ©novation en cours. En outre, un systĂšme d’appel Ă©tait installĂ© dans le sas et accessible.
La configuration de ce sas barreaudĂ© et les nombreux points d’attache sur la grille est un risque important pour les personnes susceptibles de se suicider. (...)

Dans chaque établissement visité, comme constaté par le passé, la délégation a recueilli plusieurs allégations concernant une pratique réguliÚre, voir quasi-systématique, de la fouille à nu à la sortie des parloirs, y compris sur des mineurs.(...)

La dĂ©lĂ©gation a vu des affiches officielles du ministĂšre de la Justice, notamment au centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly, indiquant la procĂ©dure des fouilles intĂ©grales, y compris l’obligation pour la personne dĂ©tenue de se dĂ©shabiller intĂ©gralement. (...)

La qualitĂ© de la tenue des registres sur l’usage de la force et des moyens de contrainte variait fortement entre les Ă©tablissements visitĂ©s. Le centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly Ă©tait le seul oĂč l’usage des menottes et de la force Ă©tait systĂ©matiquement consignĂ©, motivĂ© et revu par la direction141. L’usage systĂ©matique des menottes lors des extractions (et de l’attente aux tribunaux), y compris sur des personnes mineures, en revanche, ne l’était pas.(...)

En raison de travaux de rĂ©novation, l’unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie Acajou disposait de six lits au lieu de 10, dont quatre occupĂ©s. En moyenne, les patients passaient deux semaines dans l’unitĂ© avant de rentrer chez eux. L’unitĂ© Acajou n’est pas considĂ©rĂ©e comme une unitĂ© fermĂ©e par l’administration de l’hĂŽpital car les mineurs y sont hospitalisĂ©s avec l’accord de leurs reprĂ©sentants lĂ©gaux et sont ainsi considĂ©rĂ©s comme des patients hospitalisĂ©s volontairement. Du point de vue du CPT, les mineurs Ă©taient privĂ©s de libertĂ© de fait, car la porte de l’unitĂ© Ă©tait verrouillĂ©e en permanence et ils n’étaient pas autorisĂ©s Ă  quitter l’unitĂ© sans autorisation.(...)

L’unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie mixte Acajou Ă©tait situĂ©e au rez-de-chaussĂ©e d’un bĂątiment de deux Ă©tages, Ă  environ 300 mĂštres des unitĂ©s Wapa et Comou. Elle Ă©tait composĂ©e d’une cour intĂ©rieure entourĂ©e de cinq chambres doubles (dont deux n’étaient pas utilisĂ©es en raison de travaux en cours) et d’une infirmerie. La chambre d’apaisement Ă©tait hors service depuis dĂ©jĂ  plusieurs annĂ©es. Les patients pouvaient accĂ©der librement Ă  la cour intĂ©rieure.
Le premier Ă©tage du bĂątiment Ă©tait occupĂ© par une unitĂ© pour patients adultes dont les fenĂȘtres donnaient directement sur la cour intĂ©rieure oĂč se trouvaient les personnes mineures. Cette situation est loin d’ĂȘtre idĂ©ale, et la dĂ©lĂ©gation a appris que c’était l’une des raisons pour lesquelles le CHC prĂ©voyait la construction d’une nouvelle unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie dans les annĂ©es Ă  venir. Toutefois, la dĂ©lĂ©gation estime que les autoritĂ©s françaises devraient Ă©tudier les mesures immĂ©diates pouvant ĂȘtre prises pour protĂ©ger la vie privĂ©e des mineurs hĂ©bergĂ©s dans l’unitĂ© Acajou. Le CPT souhaite recevoir des prĂ©cisions sur les travaux de remise en Ă©tat de l’unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie Acajou et sur l’état d’avancement du projet de construction d’une nouvelle unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie.
En outre, le ComitĂ© recommande aux autoritĂ©s françaises de prendre des mesures immĂ©diates pour protĂ©ger la vie privĂ©e des mineurs hĂ©bergĂ©s dans l’unitĂ© Acajou et d’informer le CPT des mesures prises Ă  cet Ă©gard.


Bien qu’il puisse faire trĂšs chaud dans les unitĂ©s visitĂ©es en raison du climat tropical rĂ©gnant en Guyane, aucune de ces unitĂ©s n’était Ă©quipĂ©e de la climatisation ou d’un autre dispositif permettant de rĂ©guler la tempĂ©rature intĂ©rieure. Le CPT est conscient des coĂ»ts, tant financiers qu’environnementaux, liĂ©s Ă  l’utilisation de ces appareils. NĂ©anmoins, avec les moyens dont elles disposent, les autoritĂ©s françaises devraient s’efforcer de maintenir la tempĂ©rature dans les unitĂ©s Ă  un niveau acceptable. Le CPT souhaite recevoir les observations des autoritĂ©s françaises Ă  ce sujet. (...)

L’unitĂ© pĂ©dopsychiatrique Acajou du CHC ne disposait pas de chambre d’isolement, mais utilisait, Ă  l’occasion, celles des unitĂ©s Wapa ou Comou pour y placer des jeunes ĂągĂ©s de 16 Ă  18 ans. Au moment de la visite, un adolescent de 16 ans Ă©tait prĂ©sent depuis un certain
temps dans l’une des chambres de l’unitĂ© Wapa. Par ailleurs, il arrivait, certes trĂšs rarement, que des patients mineurs soient attachĂ©s par des sangles, y compris pour une mmobilisation dans un dispositif Ă  quatre points de fixation. La derniĂšre immobilisation de ce type Ă©tait intervenue en 2022, selon le personnel. (...)

sources : #^https://www.franceguyane.fr/regions/guyane/la-situation-preoccupante-des-mineurs-detenus-au-centre-penitentiaire-de-guyane-1029352.php
Ă  partir de la page 44 du rapport (pdf) : #^https://rm.coe.int/1680b4bb2a

#guyane #mineursincarceres #mineursdetenus #remiremontjoly
Centre pĂ©nitentiaire de Guyane : un rapport dĂ©nonce la situation prĂ©occupante des mineurs

Le Comité de Prévention pour la Torture (CPT) dénonce les conditions de détention des mineurs incarcérés au Centre p&e

France-Guyane


Un rapport du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) publié en mars 2025, dénonce la situation préoccupante des mineurs détenus du Centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly :
(...)le quartier pour mineurs du centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly se composait de 17 cellules individuelles (frĂ©quemment doublĂ©es) et de deux grandes cellules de prĂšs de 34 m 2, rĂ©parties sur deux Ă©tages. Les cellules Ă©taient souvent dĂ©gradĂ©es et sales, avec des projections aux murs. Les mineurs avaient accĂšs aux Ă©quipements de base au quotidien (tĂ©lĂ©vision, tĂ©lĂ©phone, rĂ©frigĂ©rateur). Le quartier disposait d’une grande cour intĂ©rieure et d’une cour de promenade, partiellement couverte, dont les murs Ă©taient dĂ©corĂ©s de fresques colorĂ©es. Ces espaces manquaient cependant de mobiliers pour se reposer, d’équipements sportifs et d’élĂ©ments vĂ©gĂ©taux pour offrir aux mineurs un environnement stimulant et adaptĂ© Ă  leur Ăąge. Les deux douches extĂ©rieures situĂ©es dans la cour de promenade ne garantissaient pas non plus le respect de l’intimitĂ© des mineurs entre eux. Il convient de saluer les rĂ©novations en cours de rĂ©alisation au moment de la visite afin que chaque cellule soit Ă©quipĂ©e d’une douche. (...)

En outre, la proximité avec les secteurs des personnes détenues adultes était
particuliÚrement problématique.
Le quartier pour mineurs du centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly Ă©tait situĂ© prĂšs du quartier des arrivants et d’un quartier de la maison d’arrĂȘt pour hommes. Cette proximitĂ© leur permettait de communiquer avec les adultes, sans les voir, depuis la cour de promenade. Le quartier Ă©tait d’ailleurs trĂšs bruyant. Le couloir oĂč se trouvaient les bureaux et les salles d’activitĂ©s utilisĂ©s par les mineurs pouvait Ă©galement ĂȘtre empruntĂ© par des personnes dĂ©tenues adultes. (...)

Aucun mineur de plus de 16 ans n’avaient accĂšs Ă  la formation professionnelle au centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly.(...)

La dĂ©lĂ©gation a Ă©galement constatĂ© aux centres pĂ©nitentiaires de RĂ©mire-Montjoly et de Baie-Mahault que les garçons pouvaient ĂȘtre placĂ©s Ă  l’isolement Ă  titre de sanction disciplinaire et exĂ©cuter leur sanction au quartier disciplinaire des hommes adultes, Ă  la seule diffĂ©rence que la durĂ©e de la sanction ne pouvait excĂ©der sept jours (pour les personnes mineures de plus de 16 ans) ou trois jours (pour les personnes mineures de moins de 16 ans)
Le CPT recommande Ă  nouveau aux autoritĂ©s françaises de modifier la loi afin d’interdire l’isolement disciplinaire des mineurs et rappelle la rĂšgle 60.6.a des RĂšgles pĂ©nitentiaires europĂ©ennes. Dans la pratique, les Ă©tablissements devraient mettre un terme Ă  l’isolement disciplinaire des mineurs sans attendre la modification lĂ©gislative (...)

La dĂ©lĂ©gation a Ă©galement observĂ© que les mineurs Ă©taient rĂ©partis en groupe selon des critĂšres d’incompatibilitĂ©s, d’affinitĂ©s et d’ñge, afin de rĂ©duire les risques de conflits, et en l’absence d’effectifs suffisants pour gĂ©rer les frictions et les incidents de maniĂšre adĂ©quate. Au centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly, les 23 mineurs Ă©taient rĂ©partis en trois groupes distincts. La gestion des huit mineurs placĂ©s au centre pĂ©nitentiaire de Baie-Mahault s’effectuait en cinq groupes diffĂ©rents (un groupe de trois, un groupe de deux et trois gestions individuelles). Cette gestion, dĂ©cidĂ©e par une Commission pluridisciplinaire unique (CPU) et revue toutes les semaines, avait un impact direct sur le temps allouĂ© aux personnes mineures pour Ă©tablir des contacts avec d’autres personnes, participer aux activitĂ©s et se rendre dans la cour de promenade.
Les mesures de gestion individuelle, dont la durĂ©e pouvait aller jusqu’à plusieurs mois, sont particuliĂšrement problĂ©matiques ; d’autant plus que les mineurs concernĂ©s ne semblaient pas ĂȘtre informĂ©s de la durĂ©e de la mesure. Certains mineurs isolĂ©s pouvaient passer Ă  peine deux Ă  trois heures hors de leur cellule chaque jour. Une telle gestion pourrait s’apparenter de facto Ă  un placement Ă  l’isolement de la personne, avec des consĂ©quences potentiellement graves sur sa santĂ© mentale et somatique ainsi que sa capacitĂ© Ă  prĂ©parer sa sortie.(...)

S’agissant des conditions matĂ©rielles, les dix cellules individuelles du quartier disciplinaire dĂ©diĂ© aux hommes et aux garçons130 du centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly mesuraient chacune 9 m2 (y compris la surface du sas d’entrĂ©e). Elles disposaient d’un accĂšs Ă  la lumiĂšre naturelle et Ă  une ventilation adĂ©quate. Elles Ă©taient cependant souvent sales et dĂ©labrĂ©es. Chaque cellule Ă©tait Ă©quipĂ©e d’un bat-flanc en bĂ©ton avec un matelas, d’une table et d’un siĂšge en bĂ©ton ainsi qu’un bloc WC/lavabo en inox Ă  la tĂȘte du lit, non cloisonnĂ©. A ce sujet, le CPT prend note des efforts de rĂ©novation en cours. En outre, un systĂšme d’appel Ă©tait installĂ© dans le sas et accessible.
La configuration de ce sas barreaudĂ© et les nombreux points d’attache sur la grille est un risque important pour les personnes susceptibles de se suicider. (...)

Dans chaque établissement visité, comme constaté par le passé, la délégation a recueilli plusieurs allégations concernant une pratique réguliÚre, voir quasi-systématique, de la fouille à nu à la sortie des parloirs, y compris sur des mineurs.(...)

La dĂ©lĂ©gation a vu des affiches officielles du ministĂšre de la Justice, notamment au centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly, indiquant la procĂ©dure des fouilles intĂ©grales, y compris l’obligation pour la personne dĂ©tenue de se dĂ©shabiller intĂ©gralement. (...)

La qualitĂ© de la tenue des registres sur l’usage de la force et des moyens de contrainte variait fortement entre les Ă©tablissements visitĂ©s. Le centre pĂ©nitentiaire de RĂ©mire-Montjoly Ă©tait le seul oĂč l’usage des menottes et de la force Ă©tait systĂ©matiquement consignĂ©, motivĂ© et revu par la direction141. L’usage systĂ©matique des menottes lors des extractions (et de l’attente aux tribunaux), y compris sur des personnes mineures, en revanche, ne l’était pas.(...)

En raison de travaux de rĂ©novation, l’unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie Acajou disposait de six lits au lieu de 10, dont quatre occupĂ©s. En moyenne, les patients passaient deux semaines dans l’unitĂ© avant de rentrer chez eux. L’unitĂ© Acajou n’est pas considĂ©rĂ©e comme une unitĂ© fermĂ©e par l’administration de l’hĂŽpital car les mineurs y sont hospitalisĂ©s avec l’accord de leurs reprĂ©sentants lĂ©gaux et sont ainsi considĂ©rĂ©s comme des patients hospitalisĂ©s volontairement. Du point de vue du CPT, les mineurs Ă©taient privĂ©s de libertĂ© de fait, car la porte de l’unitĂ© Ă©tait verrouillĂ©e en permanence et ils n’étaient pas autorisĂ©s Ă  quitter l’unitĂ© sans autorisation.(...)

L’unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie mixte Acajou Ă©tait situĂ©e au rez-de-chaussĂ©e d’un bĂątiment de deux Ă©tages, Ă  environ 300 mĂštres des unitĂ©s Wapa et Comou. Elle Ă©tait composĂ©e d’une cour intĂ©rieure entourĂ©e de cinq chambres doubles (dont deux n’étaient pas utilisĂ©es en raison de travaux en cours) et d’une infirmerie. La chambre d’apaisement Ă©tait hors service depuis dĂ©jĂ  plusieurs annĂ©es. Les patients pouvaient accĂ©der librement Ă  la cour intĂ©rieure.
Le premier Ă©tage du bĂątiment Ă©tait occupĂ© par une unitĂ© pour patients adultes dont les fenĂȘtres donnaient directement sur la cour intĂ©rieure oĂč se trouvaient les personnes mineures. Cette situation est loin d’ĂȘtre idĂ©ale, et la dĂ©lĂ©gation a appris que c’était l’une des raisons pour lesquelles le CHC prĂ©voyait la construction d’une nouvelle unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie dans les annĂ©es Ă  venir. Toutefois, la dĂ©lĂ©gation estime que les autoritĂ©s françaises devraient Ă©tudier les mesures immĂ©diates pouvant ĂȘtre prises pour protĂ©ger la vie privĂ©e des mineurs hĂ©bergĂ©s dans l’unitĂ© Acajou. Le CPT souhaite recevoir des prĂ©cisions sur les travaux de remise en Ă©tat de l’unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie Acajou et sur l’état d’avancement du projet de construction d’une nouvelle unitĂ© de pĂ©dopsychiatrie.
En outre, le ComitĂ© recommande aux autoritĂ©s françaises de prendre des mesures immĂ©diates pour protĂ©ger la vie privĂ©e des mineurs hĂ©bergĂ©s dans l’unitĂ© Acajou et d’informer le CPT des mesures prises Ă  cet Ă©gard.


Bien qu’il puisse faire trĂšs chaud dans les unitĂ©s visitĂ©es en raison du climat tropical rĂ©gnant en Guyane, aucune de ces unitĂ©s n’était Ă©quipĂ©e de la climatisation ou d’un autre dispositif permettant de rĂ©guler la tempĂ©rature intĂ©rieure. Le CPT est conscient des coĂ»ts, tant financiers qu’environnementaux, liĂ©s Ă  l’utilisation de ces appareils. NĂ©anmoins, avec les moyens dont elles disposent, les autoritĂ©s françaises devraient s’efforcer de maintenir la tempĂ©rature dans les unitĂ©s Ă  un niveau acceptable. Le CPT souhaite recevoir les observations des autoritĂ©s françaises Ă  ce sujet. (...)

L’unitĂ© pĂ©dopsychiatrique Acajou du CHC ne disposait pas de chambre d’isolement, mais utilisait, Ă  l’occasion, celles des unitĂ©s Wapa ou Comou pour y placer des jeunes ĂągĂ©s de 16 Ă  18 ans. Au moment de la visite, un adolescent de 16 ans Ă©tait prĂ©sent depuis un certain
temps dans l’une des chambres de l’unitĂ© Wapa. Par ailleurs, il arrivait, certes trĂšs rarement, que des patients mineurs soient attachĂ©s par des sangles, y compris pour une mmobilisation dans un dispositif Ă  quatre points de fixation. La derniĂšre immobilisation de ce type Ă©tait intervenue en 2022, selon le personnel. (...)

sources : #^https://www.franceguyane.fr/regions/guyane/la-situation-preoccupante-des-mineurs-detenus-au-centre-penitentiaire-de-guyane-1029352.php
Ă  partir de la page 44 du rapport (pdf) : #^https://rm.coe.int/1680b4bb2a

#guyane #mineursincarceres #mineursdetenus #remiremontjoly
Centre pĂ©nitentiaire de Guyane : un rapport dĂ©nonce la situation prĂ©occupante des mineurs

Le Comité de Prévention pour la Torture (CPT) dénonce les conditions de détention des mineurs incarcérés au Centre p&e

France-Guyane

Au mois de novembre 2023, 160 mineurs palestiniens sont détenus par les forces de sécurité israéliennes :

- 132 agés de 16 à 18 ans
- 32 agés de 12 à 16 ans.

Parmi ces 160, 18 sont en #DetentionAdministrative, càd emprisonnés sans que la justice n'ait à formuler de charges ni fournir de preuves ; détention renouvelable tous les 3 mois, toujours sans avoir à la motiver et ça, sans aucune limite de temps.

Le site de #Btselem, Israeli Information Center for Human Rights in the Occupied Territories, est extrĂȘmement dĂ©taillĂ© et fournit les chiffres des mineurs incarcĂ©rĂ©s depuis 2008 par tranches d'Ăąge.

#OtagesPalestiniens #Otages #MineursIncarcérés

https://www.btselem.org/statistics/minors_in_custody